dimanche 23 février 2020

Entrez dans la danse - Jean Teulé

En résumé.

Strasbourg, 1518. La misère est partout, elle rampe dans les rues, s'insinue dans les modestes habitations strabourgeoises, les épidémies font rage, les désordres climatiques privent les gens de nourriture et l'invasion turque qui se prépare réveille les angoisses. Enneline TROFFEA, la femme du graveur de la rue du Jeu-Des-Enfants vient de noyer son bébé, une bouche à nourrir de plus, c'était trop pour ce couple sans le sou. Frappée par le chagrin, la détresse la plus sérieuse qui soit, son corps est agité de mouvements incompréhensibles à son retour. Vite, elle sort de sa demeure et se met à danser de façon diabolique dans cette rue qui l'avait vue sortir quelques temps auparavant, son bébé contre le coeur. Elle ne s'arrêtera pas de danser, pendant des mois, malgré les douleurs bientôt visibles et une fatigue qui la fera tomber à plusieurs reprises. Elle est très vite rejointe par quantité de voisins qui la suivent dans ces agitations frénétiques du corps. Bientôt, les huiles strabourgeoises s'inquiètent, maire, médecins, clergé, tous tentent de trouver l'origine de cette épidémie dansante, pour la guérir, au plus vite.

Mon avis.

Une lecture qui est tombée par hasard. Le hasard d'une sortie à la bibliothèque, sans intention d'emprunter quoi que ce soit, et finalement mes yeux se sont posés sur ce livre de Jean TEULE, dont j'avais déjà lu Le magasin des suicides. Le sujet, original, et le court format, m'ont séduite. Ni une, ni deux, il était dans mon panier. Lu en seulement deux jours, ce fut une lecture déroutante, instructive et que je n'oublierai pas de si tôt.

Le réel plus de ce livre est qu'il s'ancre dans des faits réels. Si j'en crois ce que j'ai pu lire à droite, à gauche sur Internet, des cas réels d'épidémie dansante ont été relevés à cette époque, sans qu'une cause soit clairement identifiée. Pour Jean TEULE, c'est le désespoir qui conduit les hommes à entrer dans ces mouvements incontrôlables, comme la seule manière qui leur reste de témoigner de leur volonté de vivre, à tout prix. J'ai été frappée par certains passages relatant des faits sordides, qui m'ont donné quelques envies de vomir parfois, mais attestant de la misère sévère qui s'abattait sur ces pauvres gens. Si les premiers couples à répendre, de façon involontaire, l'épidémie au reste de la ville sont des personnages clés de l'histoire, l'auteur s'intéresse également au pouvoir en place à l'époque, avec une critique très appuyée du clergé, qui interprétait ces faits comme résultant de l'action du diable. Ils concentraient toutes les richesses et stockaient toute la nourriture, sans la partager avec les strabourgeois qui mourraient de faim, l'appât du gain dominant toute forme de bienveillance. Le partie pris pour le maire, qui s'oppose au clergé en leur demandant d'ouvrir leur grenier à la population affamée, et cherchant des causes rationnelles à ces comportements irrationnels, notamment en convoquant l'élite médicale, est très net. 

J'ai pu lire des avis complètement contradictoires sur ce livre, certains ayant beaucoup aimé, d'autres ayant détesté. Je ne suis pas suffisamment calée en histoire (c'est un euphémisme) pour tenter de déceler d'éventuelles entorses à la vérité historique. Je prends les faits tels qui sont écrits, ayant une confiance aveugle en l'auteur, même si je me doute qu'il a usé de sa marge de manoeuvre pour romancer le tout afin d'accrocher le lecteur. Quant à son style d'écriture, que beaucoup ont attaqué, je ne l'ai pas trouvé mauvais. Certains passages sont parfois difficiles d'accès, de part leur tournure, mais sinon, le récit se lit facilement, l'essentiel est dit, et les laideurs décrites sont parfois contrebalancées par des anachronismes qui nous arrachent un sourire, ou des tournures inattendues qui rompent avec l'ambiance grave de ce passage historique méconnu. De plus, les courts chapitres, qui alternent avec d'autres, un peu plus longuets, donnent du rythme à l'ensemble et nous maintiennent en éveil. Ainsi, même si ce ne fut pas un coup de coeur, je ressors plutôt satisfaite de ma lecture, j'ai eu le sentiment d'apprendre de nouvelles choses, sans perdre mon temps puisque ce livre est très rapide. Cette lecture me donne envie de me plonger dans un autre Jean TEULE dans quelques temps - auteur qui est visiblement connu pour écrire autour de faits divers historiques, et parfois glauques comme celui-ci.

Je conseille ce livre à tous les lecteurs qui aiment les romans historiques, ou d'une moins les anecdotes s'ancrant dans l'histoire. Voici une lecture rapide, qui vous apprendra néanmoins tout un tas de choses !
Dernières infos.

Entrez dans la danse a été publié en 2018 et compte 155 pages. Pour les amateurs de BD, sachez que ce livre a été adapté en BD par Richard GUERINEAU - BD publiée aux éditions Delcourt.

Ma note.
Challenges.
Défi lecture 2020 : Consigne 76 - Livre tiré d'une histoire vraie ou basée sur des faits réels.

samedi 15 février 2020

Percy Jackson et les dieux grecs - Rick Riordan

En résumé.

Contre un an de pizzas gratuites (qui ne craquerait pas ?!), Percy JACKSON accède à la demande de son éditeur en écrivant ce nouveau livre consacré aux héros grecs. Ainsi, le jeune garçon nous raconte l'histoire, pas toujours heureuse, de douze héros et héroïnes grecs, des stars de la mythologie grecque à ceux qui auraient aimés l'être mais qui ont été arrêtés en plein vol. En voici le sommaire :

1. Persée : le rodéo de la Méduse.
2. Psyché pique un fard aux Enfers.
3. Phaéton se fait recaler au premier char.
4. Otréré, la première Amazone (avec livraison gratuite en 48 heures).
5. Dédale invente tout, n'importe quoi et le reste.
6. Thésée prend le minotaure par les cornes.
7. Atalante et les trois pommes : un combat à mort.
8. Bellérophon plaide non coupable.
9. Cyrène bouffe du lion.
10. Orphée se la joue en solo.
11. Les douze corvées d'Hercule.
12. Jason, ou comment réussir dans la vie grâce à un tapis.

Mon avis.

Cela fait un moment qu'une amie, aux goûts très sûrs, me vante les mérites de Percy Jackson et plus largement, de son auteur, Rick RIORDAN. Au départ rebutée par leurs couvertures enfantines qui en font des caisses (boucliers en bronze, foudre, flammes, monstres en tout genre), j'ai finalement décidée de franchir le pas lorsque je me suis retrouvée face à ce hors-série lors d'une visite à la bibliothèque. Eh bien, au terme de cette lecture qui a duré deux semaines mais qui aurait pu durer deux jours si je ne travaillais pas, je suis conquise !

Si comme moi, vous n'avez jamais fait connaissance avec Percy auparavant, pas de panique, ce hors-série peut tout à fait se lire sans connaître ses aventures ! Evidemment, quelques références sont faites à des tomes passés mais elles sont rares et ne gênent en aucun cas la compréhension des histoires qui sont racontées. Car il faut dire que la vedette de ce livre n'est pas Percy Jackson mais plutôt ces douze héros et héroïnes grecs que l'on connaît tous de nom mais lorsqu'il faut se rappeler de qui ils sont et de ce qu'ils ont fait, c'est de suite plus compliqué ! Ce livre va vous rafraîchir la mémoire ou même vous apprendre de nouvelles choses quand vous serez faces à des personnalités inconnues du gotha grec. Les chapitres sont denses, car il s'en passe des choses dans la mythologie grecque, les personnages qui gravitent autour de nos héros sont très nombreux et n'ont pas toujours des noms très prononçables et les lieux évoqués nous paraissent obscurs, ce qui fait que l'on oublie à mesure que l'on avance dans la vie des différents protagonistes les premiers chapitres, mais ce n'est pas bien grave, il faut prendre ce livre comme une succession d'histoires à la manière d'un livre de conte pour les enfants. Du fait de leur complexité, on ne s'ennuie pas une seule seconde lors de la lecture de ces douze mythes, je les ai dévorés comme un bon vieux roman policier, bien que parfois un peu écoeurée par leurs coutumes sanguinaires. En plus d'apprendre quantité de choses, l'autre atout indéniable de ce livre est l'humour.

Vous pouvez déjà le percevoir à la lecture du sommaire, Percy Jackson et les héros grecs est un condensé de blagues toujours bien placées et qui rendent la lecture encore plus agréable. Et je dois dire que ça détend aussi l'atmosphère parfois ! Anachronismes, gimmik au sujet de la Pythie de Delphes, moqueries, autant de procédés utilisés par l'auteur pour rendre ces douze histoires un peu plus actuelles et nous tenir en haleine. Malgré les 555 pages, je ne me suis pas lassée une seule seconde, toujours enthousiaste à l'idée d'ouvrir ce livre et de rire un bon coup tout en me cultivant. La prochaine étape maintenant est de me lancer dans la lecture de la première saga écrite par l'auteur, en espérant que ces deux éléments, humour et culture grecque, seront toujous présents.

Un coup de coeur qu'il faut lire absolument ! Ne faîtes pas comme moi, ne vous arrêtez pas à la couverture trop tape à l'oeil et la réputation jeunesse de Percy Jackson, foncez, courrez et lisez !
Dernières infos.

Percy Jackson et les héros grecs a été publié en 2015 et compte 555 pages. A noter qu'un autre livre du même genre et du même auteur est disponible : Percy Jackson et les dieux grecs. J'ai hâte de le lire ! Si vous souhaitez en savoir plus sur les héros évoqués dans ces quelques pages, une série intitulée Les grands mythes a été récemment diffusée sur Arte. Elle reprend l'histoire de la plupart des héros précsentés ici. Pour ma part, ces épisodes m'ont permis de mettre des images sur les histoires racontées et de mieux les retenir.

Ma note.
Challenges.

Défi lecture 2020 : Consigne 20 - Livre dont la couverture comporte des ailes.

samedi 8 février 2020

La métaphysique des tubes - Amélie Nothomb

En résumé.

Amélie est un bébé inerte jusqu'à ses deux ans, un tube comme elle se décrit, une plante comme la décrivent ses parents. Pas de cris, même pas durant sa première seconde de vie, pas de pleurs, de manifestations de joie ou d'amour. Un simple tube qui ingère, digère et rejette. L'élément qui va l'amener à la vie, un morceau de chocolat blanc, offert par sa grand-mère. Une vague de plaisir aussi soudaine qu'imprévue et intense, qui éveille les papilles et les sens. A partir de ce moment précis, la petite fille se souviendra de tout, de ses chagrins et de ses moments d'extase, de ses premières années passées au Japon, de ses nounous japonaises, l'une sympathique, l'autre détestable, de ce père qui travaille tantôt dans les égouts, tantôt à l'ambassade belge au Japon et de cette tentative de suicide à trois ans.

Mon avis.

Un livre que je ne projetais pas de lire dans l'immédiat mais qui m'a fait un clin d’œil lors d'un passage éclair à la bibliothèque (je pars toujours avec la ferme intention de rien emprunter et je reviens toujours avec les bras chargés de nouvelles lectures que je n'aurai pas le temps de lire). De cet auteur, je ne connaissais que Stupeur et tremblements, lu il y a trois ans, que j'avais apprécié sur le moment mais dont je n'ai quasiment aucun souvenir à l'heure où j'écris ces quelques mots. J'avais déjà entendu parlé de La métaphysique des tubes, un de ses plus connus. Curieuse de voir ce qui se cache derrière ce titre énigmatique, je tourne les premières pages.

Après Stupeur et tremblements qui traite de sa carrière d'interprète dans une grande entreprise japonaise, nous avons ici affaire au commencement, aux premières années de vie d'Amélie NOTHOMB. La métaphysique des tubes est en réalité une autobiographie de l'auteur de 0 à 3 ans. Concept plutôt original, d'autant plus qu'il ne subsiste habituellement aucun souvenir de cette période. Les faits sont vite balayés, le livre se lit avec une rapidité extrême. Il faut dire que 156 pages, ça ne pèse pas bien lourd ! Le défi pour ces livres au nombre de pages très réduit est d'embarquer le lecteur, de lui proposer un véritable nectar, le condensé d'une histoire puissante et intense, de lui faire savourer chaque mot, chaque syllabe, chaque virgule car le plaisir est éphémère. Malheureusement, je n'ai pas eu la sensation de me délecter de ce nectar divin. Les souvenirs s'accumulent, sans qu'une intrigue serve de fil rouge, un peu d'humour est glissé ça et là, quelques réflexions aussi sur ces premiers instants de vie qui nous échappent. Le tout n'est pas inintéressant et se laisse lire mais je crains que mes souvenirs de cette lecture ne s'envolent très vite, tant elle ne m'aura pas marquée dans ma chair de lectrice.

Et puis je reste un peu dubitative quant à ces souvenirs qui nous sont racontés. Comment un bébé peut-il rester aussi calme pendant deux ans, et se réveiller aussi soudainement que cela après avoir ingéré un morceau de chocolat blanc ?! Et pourtant, je ne sous-estime pas le pouvoir de cette sucrerie dont je raffole, pour le plus grand malheur de mes hanches. De même, cette capacité à se souvenir de choses arrivées dans sa prime jeunesse, ou encore l'envie de mettre fin à ses jours à trois ans. J'ai peut-être trop pris les choses au premier degré alors que j'aurais dû être plus subtile, peut-être que certains messages nous sont cachés et à nous de percer les secrets de cette enfance pour le moins originale. Je dois avouer que je n'ai pas non plus tout compris du pont qu'elle dresse entre Dieu et elle. En fait, elle se prend pour Dieu durant ces trois premières années. Je n'y vois pas de la prétention mais plutôt un message implicite que je n'ai pas su décoder. Je l'ai interprété avec mes rares connaissances sur le développement de l'enfant, où ce dernier est carrément auto-centré pendant les premiers mois de vie et complétement dépendant de son environnement. Mais peut-être que je m'égare et que les intentions de l'auteur n'étaient pas du tout celles-là...

Un petit livre trop rapide, mais qu'il serait dommage d'ignorer cependant. Le genre de lecture adéquate lorsqu'on a peu de temps pour se lancer dans un pavé ou lorsqu'on souhaite découvrir ou approfondir sa connaissance de l’œuvre de cette auteur très célèbre.
Dernières infos.

La métaphysique des tubes a été publié en 2000 et compte 156 pages.

Ma note.
Challenges.

* 100 livres à lire en 2020 : 3/100
* Défi lecture 2020 : Consigne 10 - Livre dont la couverture ne contient aucune couleur (noir, blanc, sépia) - 3/100

samedi 1 février 2020

Challenge des 100 romans en 2020

Bonjour à tous !

Je participe pour une deuxième fois à ce Challenge des 100 romans en 2020 organisé par Kyradieuse (son blog ici) sur Livraddict.

Le but est extrêmement simple: lire 100 romans en un an, du 1er Janvier 2020 au 31 Décembre 2020.

En 2017, j'avais atteint le score de 51 romans sur 100. J'espère évidemment faire mieux cette année mais je reste tout de même perplexe. En travaillant, je ne peux pas lire autant que je le voudrais. J'essaierai de me rattraper pendant les vacances ! C'est parti pour une nouvelle année de lecture !

Vous trouverez mon avancée sur cette page.

51/100

1. Les fiancés de l'hiver (La Passe-miroir - tome 1) - Christelle DABOS
2. Le journal de Bridget Jones - Helen FIELDING
3. La métaphysique des tubes - Amélie NOTHOMB
4. Percy Jackson et les héros grecs - Rick RIORDAN
5. Entrez dans la danse - Jean TEULE
6. L'âge de raison (Bridget Jones - tome 2) - Helen FIELDING
7. Bienvenue au motel des pins perdus - Katarina BIVALD
8. La dernière bataille (Les Chroniques de Narnia - tome 8) - C.S LEWIS
9. Agatha Raisin enquête : Panique au manoir - M.C BEATON
10. Tropique de la violence - Natacha APPANAH
11. Mémoires d'une jeune fille rangée - Simone DE BEAUVOIR
12. Les assassins - R.J ELLORY
13. Mémé - Philippe TORRETON
14. La libraire de la place aux herbes - Eric DE KERMEL
15. Les disparus de Clairdelune (La Passe-Miroir - tome 2) - Christelle DABOS
16. Mrs Dalloway - Virginia WOOLF
17. La commanderie - Alain ADE
18. Les aventures de Tom Sawyer - Mark TWAIN
19. Ce que tient ta main droite t'appartient - Pascal MANOUKIAN
20. Agatha Raisin enquête : L'enfer de l'amour - M.C BEATON
21. Oscar et la dame rose - Eric Emmanuel SCHMITT
22. Le temps des secrets - Marcel PAGNOL
23. Les noces barbares - Yann QUEFFELEC
24. Le mec de la tombe d'à côté - Katarina MAZETTI
25. Magellan - Stefan ZWEIG
26. Choniques de San Francisco (Les chroniques de San Francisco - tome 1) - Armistead MAUPIN
27. L'extraordinaire voyage du fakir qui était resté coincé dans une armoire Ikea - Romain PUERTOLAS
28. Le voleur de foudre (Percy Jackson - tome 1) - Rick RIORDAN
29. Beignets de tomates vertes - Fannie FLAGG
30. Agatha Raisin enquête : Crime et déluge - M.C BEATON
31. Une dernière danse - Victoria HISLOP
32. Les dix enfants que Madame Ming n'a jamais eus - Eric Emmanuel SCHMITT
33. J'ai dû rêver trop fort - Michel BUSSI
34. Le blé en herbe - Colette
36. La mémoire de Babel (La Passe-miroir - tome 3) - Christelle DABOS
39. Mercure - Amélie NOTHOMB
41. Les impatientes - Djaïli AMADOU AMAL
42. La mer des monstres (Percy Jackson - tome 2) - Rick RIORDAN
44. Kinshasa jusqu'au cou - Anjan SUNDARAM
45. Le mystère Henri Pick - David FOENKINOS
46. Le sumo qui ne pouvait pas grossir - Eric-Emmanuel SCHMITT
47. De pierre et d'os - Bérengère COURNUT
48. Wonder - R.J PALACIO
49. Chanson douce - Leïla SLIMANI
51. Journal d'un vampire en pyjama - Mathias MALZIEU

Bridget Jones - Helen Fielding

Tome 1 : Le journal de Bridget Jones.

En résumé : 1er Janvier, Bonne Année ! Et plein de nouvelles résolutions pour Bridget Jones : perdre du poids, fumer moins, boire moins, évoluer dans sa carrière professionnelle, et, et, le graal, se trouver un petit-ami. Alors jours après jour, pendant un an, Bridget, jeune célibataire londonienne un peu empotée mais attachante, consigne dans son journal intime ses déboires amoureux et ses difficultés à respecter sa prise de résolutions. Une façon pour elle de s'encourager et pour nous de suivre avec beaucoup d'humour la vie de cette héroïne complètement décalée.

Mon avis : On ne présente plus Bridget Jones. Comme pour beaucoup d'autres lecteurs j'imagine, j'ai découvert l'héroïne littéraire bien après avoir vu, revu et rerevu l'adaptation cinématographique sortie en 2001. C'était une appréhension avant de tourner les premières pages que de m'ennuyer alors que je connais cette histoire par cœur. Et puis, je me suis prêtée au jeu, les premières pages sont vraiment drôles et elles nous embarquent, comme si nous rencontrions Bridget pour la première fois. Les visages et les voix de Hugh Grant, Colin Firth et Renée Zellweger m'ont accompagnée durant toute ma lecture mais je dois dire que c'était plutôt agréable. A ma grande surprise, j'ai vraiment été happée par l'histoire et j'avais hâte de me ménager des petits temps de lecture pour pouvoir suivre les aventures de Bridget. Certains épisodes ne sont pas présents dans le film, ou mieux développés dans le livre, l'histoire avec Marc Darcy est d'ailleurs écourtée dans la version papier, à mon grand désarroi. C'est peut-être là le seul bémol que j'émettrais. J'ai eu à plusieurs reprises l'occasion de lire des romans feel-good tellement enrobés de barbapapa et noyés sous de la guimauve, qui se prétendent être drôles alors que rien n'est comique que pour moi, Bridget Jones est un chef d'oeuvre dans sa catégorie. L'héroïne est attachante, authentique, drôle et humaine. Un livre qui nous fait résolument passer un bon moment et qui sent bon les années 90 (ça fait du bien parfois de  se souvenir du bon vieux temps !). L'âge de raison, le deuxième tome m'attend, j'y cours, j'y vole !

Ma note : 3/5

Challenges :
* 100 livres à lire en 2020 : 2/100
* Défi lecture 2020 : Consigne 97 - Lire un livre publié durant la décennie de votre naissance (livre publié en 1996) - 2/100

Tome 2 : L'âge de raison.

En résumé : Pour Bridget Jones, le célibat, c'est fini ! Depuis qu'elle a trouvé en Mark Darcy l'homme idéal, cette trentenaire farfelue est une femme comblée : nouveau mec, nouveau job, appart' qu'elle aime, copines fidèles, tout lui sourit ! Enfin presque... Les mois défilent et son petit confort se dégrade progressivement : une collègue de Mark, à la chevelure d'or et à la tête bien faite lui fait de l'ombre, son patron est exécrable, son découvert est sans fond et Gary l'artisan entame des travaux qu'il ne finira jamais, tout en partant avec son argent... Elle qui s'était promise de ne plus fumer, de ne plus boire et de suivre les conseils de mille et un guides pratiques fumeux est de nouveau sur le front des déconvenues, bien aidée par quelques cigarettes, quelques verres de vin et quelques chocolats aux vertues consolatrices.

Mon avis : Enthousiasmée par la lecture du premier tome de cette série célébrissime et ayant envie d'un livre qui se lit vite et qui me fera passer un bon moment le matin dans le train avant de débuter ma journée de travail, j'ai décidé avec un certain plaisir de me plonger dans la suite des aventures de cette héroïne pas comme les autres. L'humour est toujours aussi présent et les histoires rocambolesques aussi. Je me suis d'ailleurs plus marrée sur ce tome que sur le premier, même si j'ai trouvé que l'ensemble était moins bon. Déjà, au niveau de la forme : on est plus sur un format roman que sur un format journal intime. Même si ses aventures sont toujours écrites au jour le jour, figurent désormais des chapitres qui ne suivent pas nécessairement le découpage des mois. Cela a un impact important sur le rythme de lecture. Les récits du jour sont beaucoup plus longs et les jours racontés moins nombreux, ce qui donne une impression de longueur. J'avais vraiment apprécié le côté très journal intime du premier tome, où Bridget pouvait écrire quelques mots comme deux pages, cela donnait une impulsion à l'ensemble et on tournait les pages sans s'en rendre compte. Sur ce second tome, j'ai eu l'impression d'un peu plus galérer et certains passages sont pour moi inutiles ou répétitifs. Pour ce qui est du contenu, on est sur des situations un peu téléphonées, comme la séparation de Mark que je n'ai toujours pas bien comprise d'ailleurs. Heureusement que d'autres situations un peu plus tirées par les cheveux, comme son séjour en Thaïlande, pimentent le récit et le rendent particulièrement drôle. Un second tome que j'ai donc trouvé un peu en-deça du premier mais que j'ai tout de même apprécié, tant le personnage de Bridget est attachant et amusant.

Ma note : 3/5

Challenges :
100 livres à lire en 2020 : 6/100
Défi lecture 2020 : Consigne 11 - Livre mentionnant un film réel (p. 153 : Thelma et Louise) - 6/100

Tome 3 : Folle de lui.

En résumé : Mère de deux enfants, Billy et Mabel, et désormais veuve suite au décès de Mark Darcy lors d'une mission à l'étranger, Bridget, la cinquantaine est de nouveau seule, désespérée et débordée. Heureusement qu'elle peut compter sur sa fidèle bande de copains qui ne cessent de l'encourager à sortir, à reprendre sa vie en main, et à vivre avec l'air du temps, les sites de rencontres et les réseaux sociaux. D'abord réfractaire, Bridget finit par entrer dans la modernité et devient une accro à Twitter. C'est par ce moyen qu'elle rencontre son toy boy, comme elle aime bien l'appeler, Roxter, 21 ans de moins qu'elle. Une nouvelle relation qui la met dans tous ses états, et c'est reparti pour les questions existentielles, pour la mère un peu fofolle qui ne sait plus où donner de la tête, maladroite et qui manque un peu de chance il faut le dire. Une résurrection qui passe par des hauts et des bas, pour le plus grand bonheur de son journal dont les pages se noircissent à vitesse grand V.

Mon avis : Acheté dans une bouquinerie un peu après le premier confinement, j'avais laissé ce troisième tome des aventures de Bridget Jones dormir quelques mois dans ma PAL. J'ai décidé de l'en sortir sur un coup de tête, ayant envie d'une lecture à la fois légère et rapide. Malgré ses plus de 500 pages, ce livre se lit extrêmement vite, comme les deux premiers tomes. Le cadre temporel change, mais Bridget reste toujours la même, un peu fofolle, qui se noie dans un verre d'eau et toujours en quête de l'amour. Désormais responsable de deux enfants, et alourdie par le poids des années et la perte de l'homme de sa vie, Bridget conserve quand même sa fraîcheur et son originalité. Certains passages apportent toujours autant d'humour et nous font passer d'agréables moments de lecture. Cependant, j'ai globalement été déçue par ce troisième tome que j'ai souvent trouvé trop superficiel. Certains passages, comme ceux où Bridget s'épanche sur l'écriture de son scénario sont complètement inutiles et insipides. Ils ralentissent la lecture et n'apportent pas grand chose à l'ensemble. Il en est de même des passages sur les enfants auxquels je n'ai pas adhéré. J'ai préféré suivre les aventures sentimentales de notre quinquagénaire délurée. J'ai perçue une certaine niaiserie chez elle alors que les autres tomes me laissaient à penser que c'était certes une femme un peu excentrique et maladroite mais qui n'en restait pas moins intelligente et sensible. Je n'ai donc pas apprécié l'image que l'auteur renvoie de son héroïne dans ce nouvel écrit. D'autres incohérences viennent émailler le récit, dont l'évolution surprenante de certains personnages comme Mr Wallaker. Heureusement, l'histoire de Bridget se finit bien, c'est le principal, pour elle comme pour le lecteur !

Ma note : 3/5

Challenges :

* Défi lecture 2021 : Consigne 46 - Un livre dont la couverture comprend un jeu ou un jouet - 5/100
En 2021... Je voyage : Angleterre (+ 20 points)

Tome 4 : Baby.

En résumé : Harcelée par sa mère, par ses amis et par la société en général, Bridget Jones en a assez de devoir répondre à cette question lancinante : pour quand est le bébé ? Elle qui s'est séparée de Mark et qui n'entretient plus que des relations fugaces avec les hommes, est loin d'envisager la maternité. Pourtant, cela va lui tomber dessus sans prévenir. Lors d'un baptême, elle tombe sur son ex-conjoint, Mark Darcy et ces retrouvailles se font charnelles. Alors qu'elle espère renouer avec lui, celui-ci lui fait part de son intention de la quitter, de peur de ne pas répondre à ses attentes. Effondrée, se remettant en question après cette deuxième rupture, elle se jette dans les bras de Daniel Cleaver, concurrent légendaire de Mark avec qui elle a toujours entretenu une ambiguïté dans la relation. Quelques semaines plus tard, Bridget a l'immense joie de découvrir qu'elle est enceinte. Mais qui est le père ? Voilà une occasion de rétablir les tensions entre les deux hommes, qui espèrent tous les deux pouvoir accompagner la future maman dans sa grossesse puis dans la vie de famille.

Mon avis : S'il y a bien une chose que je n'aime pas, c'est ne pas finir les sagas. Déçue par le troisième tome que j'avais trouvé bien en-deçà des deux premiers, il m'a fallu attendre un an pour rempiler avec le dernier tome, clôturant ainsi les aventures de Bridget Jones. Celui-ci pourrait être en fait lu entre les deuxième et troisième volumes car il revient sur la grossesse de Bridget et cherche à identifier le père de son premier enfant. Les ultimes aventures de cette héroïne aussi déjantée qu'attachante furent une nouvelle déception. J'ai trouvé ce livre sans grand intérêt et à la qualité littéraire toute relative. Il semblerait qu'Helen Fielding ait en fait voulu réitérer le succès de son premier tome, près de 20 ans après la publication de celui-ci. Les mêmes codes sont utilisés, les personnages phares sont invoqués, comme Mark et Daniel et les mêmes rebondissements sont proposés, comme la rivalité entre ces deux hommes. Ce livre m'a fait l'effet d'un roman écrit pour n'être qu'un coup marketing, l'occasion de se faire du beurre de façon rapide, en réchauffant quelques scènes cultes. Heureusement, le bouquin se lit très vite, car je me suis profondément ennuyée, soupirant à chaque fin de page devant la pauvreté et la niaiserie du contenu narratif. L'oscillation de Bridget entre euphorie maternelle, inquiétudes et préoccupations amoureuses est insupportable, tout comme les faux suspense. Les personnages de Mark et Daniel sont tellement exploités qu'ils en deviennent incohérents et caricaturaux. Selon moi, il n'y a malheureusement pas grand chose à sauver dans ce dernier tome, il en vient même à desservir l'intégralité de la série dont les débuts étaient pourtant prometteurs. Si, contrairement à moi, vous n'êtes pas obsédés par l'idée de terminer une saga, coûte que coûte, je vous conseille de passer votre chemin.

Ma note : 2/5

Challenges :

* Défi lecture 2021 : Consigne 81 - Livre dont la quatrième de couverture montre la photo de l'auteur - 4/100