samedi 28 juillet 2018

Saga Joséphine Cortès - Katherine Pancol

Pour plus de facilité et surtout parce que mes avis risquaient de devenir redondants, je consigne sur cette page les chroniques des trois tomes constituant la saga Joséphine Cortès, à savoir Les yeux jaunes des crocodiles, La valse lente des tortues et Les écureuils de Central Park sont tristes le Lundi. Ces trois livres ont été publiés entre 2006 et 2010 et sont plutôt des gros pavés (800 pages en moyenne). Bonne lecture !

Tome 1 : Les yeux jaunes des crocodiles.

En résumé : Joséphine Cortès traverse une mauvaise passe. Elle se dispute avec sa mère, une sorte de cure-dents un peu coincée qui règne sur son royaume d'une main de maître, son mari la trompe puis la quitte pour partir avec sa nouvelle conquête à l'autre bout du monde pour élever des crocodiles, sa fille aînée la martyrise car elle la trouve trop empotée, sa sœur, la belle Iris à qui tout sourit lui fait de l'ombre, et elle se retrouve bientôt à court d'argent, son salaire d'enseignante spécialisée dans le Moyen-Age au CNRS ne suffisant plus pour payer les traites de son appartement à Courbevoie. Heureusement, elle peut compter sur les étoiles, elle leur parle, leur susurre des mots doux et ces dernières l'écoutent avec attention et lui envoient des petits signes qui changent peu à peu le cours de sa vie.

Mon avis : C'est la deuxième fois que je me lance dans la lecture de ce (très) gros livre. J'avais d'une part envie d'en faire la chronique sur ce blog mais je souhaitais aussi me replonger dans l'histoire de Joséphine. C'est le genre d'intrigue idéale pour la période estivale. On est sur un roman feel-good mais qui ne tombe pas non plus dans le trop facile ou dans la niaiserie. J'ai été séduite par l'écriture de l'auteur que j'ai trouvée extrêmement fluide, on tourne les pages sans s'en rendre compte. Cependant, le style est un peu particulier. Cela ne m'a pas dérangée, sauf au moment des dialogues qui manquent un peu de réalisme, je n'ai jamais rencontré personne qui s'exprimait avec les tournures de phrases employées par l'auteur. Cela va avec le côté caricatural des personnages, qui ne m'avait pas choquée lors de ma première lecture mais qui m'a un peu gênée cette fois-ci. Cela a donné naissance à un sentiment paradoxal durant ma lecture : si je me suis complètement immergée dans l'histoire, ne pouvant plus lâcher mon livre, j'ai été déçue par le manque de réalisme de certains personnages, alors même que c'est une histoire du réel, du quotidien. Si on oublie les extrêmes servis dans ce livre (Iris n'est pas riche, elle est TRÈS riche, Joséphine n'est pas enseignante, elle est enseignante-chercheuse au CNRS, Hortense, la fille, ne fait pas juste une crise d'adolescence, elle est absolument odieuse avec sa mère), chaque lecteur pourrait s'identifier très facilement aux personnages, étant donné la diversité de ceux-ci. C'est d'ailleurs pour cette raison qu'on se sent happé par l'intrigue. Quoiqu'il en soit, la lecture est quand même agréable, sans prise de tête et j'ai déjà hâte de me plonger dans le prochain tome.

Ma note : 3/5

Tome 2 : La valse lente des tortues.

En résumé : Après les crocodiles, nous voici en compagnie des tortues, ces tortues qui sortent de leur carapace avec une délicatesse toute calculée, qui se meuvent si lentement dans la vie, prenant le temps de se révéler aux autres. Joséphine est une gracieuse tortue, que la vie malmène en ce début de deuxième tome : un déménagement en plein Paris pour satisfaire les exigences d'Hortense, une agression dont elle est victime dans ce nouveau quartier qui lui est si étranger, un mari, Antoine, qui a été bouffé par des crocodiles à l'autre bout du monde et dont la disparition n'a pas encore été annoncée à la cadette, Zoé, une sœur, Iris, qui a tout perdu suite à la révélation du grand mensonge autour du roman écrit par Joséphine et qui s'enlise désormais dans une dépression, une mère à qui elle ne parle plus, l'aînée, Hortense, qui s'enfuit à Londres pour ses études de styliste, sa meilleure amie et son fils Gary qui rejoignent également leur domaine royal à Londres, Philippe pour qui elle a de plus en plus de sentiments mais qui rejoint également la capitale britannique après s'être retiré des affaires. Bien qu'à la tête d'une petite fortune, Joséphine est seule dans ce nouvel immeuble, seule pour s'intégrer parmi ses nouveaux voisins aux abords étranges, seule face aux remords et aux vieux démons du passé qui reviennent la hanter.

Mon avis : Tout comme le premier tome, ce deuxième tome fait l'objet d'une relecture - une relecture que je gardais pour ma semaine de vacances en bord de mer. En effet, c'est le genre de lecture idéal pour les heures passées sur la plage, une lecture qui vide la tête et qui garde son originalité. Ce deuxième tome est long à se mettre en place, l'auteur passant de nombreuses pages à rappeler les événements du premier tome, à décrire de nouveau les personnages et à planter le décor. Et puis, au bout d'une centaine de pages (peut-être plus, je ne me souviens pas exactement), l'intrigue s'accélère, on se sent happé par diverses petites histoires qui éclatent ici et là et on tourne les pages de façon boulimique jusqu'au dénouement final. J'ai beaucoup aimé cette façon de jongler entre les différents personnages qui deviennent très nombreux, entre ceux que l'on connaît déjà et les nouveaux (voisins de Joséphine, connaissances d'Hortense). Cela donne du rythme à l'histoire et il y en a pour tous les goûts, entre ceux qui aiment les histoires d'amour, ceux qui aiment les histoires de sorcellerie, ou d'autres encore qui apprécient les enquêtes policières. Car oui, Katherine PANCOL nous offre une véritable enquête policière dans ce second tome, dont l'objectif de nous tenir en haleine est plus qu'atteint. D'ailleurs, je me souviens à quel point ce twist final m'avait marquée lors de ma première lecture ! Si ce livre contient plein de points positifs, j'ai été beaucoup moins séduite par l'aspect un peu plus mystique, irréaliste de l'histoire de Marcel, Josiane et Marcel Junior. Entre le bébé qui comprend tout alors qu'il n'a que trois mois et Josiane qui se fait marabouter, on a l'impression d'un décalage avec le reste de l'histoire, plus réaliste. Pour ma part, ce décalage des genres m'a gênée, mais il n'a pas gâché mon appréciation globalement positive de l'histoire. Rendez-vous l'année prochaine pour la chronique du troisième tome !

Ma note : 3/5

Tome 3 : Les écureuils de Central Park sont tristes le lundi.

En résumé : Après la fin tragique du second tome et le départ d'Iris, Joséphine doit se reconstruire, aller de l'avant, écrire un nouveau livre, envisager sa relation avec Philippe sous un autre angle, essayer de se départir de cette culpabilité qui la ronge. Un nouveau départ pour son amie Shirley aussi, qui goute de nouveau à l'amour, un amour bienveillant et tendre cette fois-ci, une bourrasque de vie qui la détourne des velléités de son fils, Gary, à connaître son véritable père. Une année charnière pour ce jeune homme à l'allure brouillone mais irrésistible, ce musicien qui se lance à l'assaut de la Grosse Pomme, New York. Loin des bras d'Hortense, une Hortense qui tourbillonne, crée, dessine et invente la mode, ment pour être la première et n'hésite pas à écraser tous ceux qui se trouvent sur son passage. Mais une Hortense qui se laisse complètement aller dans les bras de Gary, son point faible. Plus forte que Zoé, à présent séparée de son amoureux Gaëtan. Elle va devoir trouver sa place entre sa soeur qui brille de l'autre côté de la Manche et sa mère bientôt accaparée par l'histoire d'un mystérieux petit jeune homme. Il y a aussi Henriette, qui manigance, espère pouvoir arracher à Marcel Grobz, tout à son bonheur avec la brave Josiane et son surdoué de fils, quelques piécettes. Tous tracent leur route, en quête de ces secrets qui nous empêchent parfois d'avancer, en quête de bonheur et d'accomplissement.

Mon avis : Ce troisième tome aura été LE pavé de mes lectures estivales, un beau bébé de 932 pages ! Bien que le suspense ne soit pas au rendez-vous, contrairement aux deux précédents tomes aux rythmes plus enlevés, les pages se tournent très vite et on arrive vite à la fin sans s'en rendre compte. C'est comme si on lisait des nouvelles de nos proches. Cette multitude de personnages à la fois originaux et familiers finit par constituer notre famille. C'est la grande force de cette saga, nous proposer des histoires bien souvent irréalistes tout en nous donnant l'impression que tout cela fait partie de notre quotidien. Camper des personnages forts et fouillés, les emplir de détails, de descriptions, de toutes petites choses qui les rendent si réels. D'ailleurs, au travers du personnage de Joséphine, qui est plongée dans l'écriture d'un nouveau livre, il semblerait que Katherine PANCOL confie au lecteur sa propre routine d'écrivaine, et sa propre méthode, prendre le temps de relever tous ces infimes détails qui habilleront ses personnages puis les laisser pousser en elle avant de coucher sur le papier leurs belles histoires. C'est réussi, malgré certains passages abracadabrentesques, ce sont la simplicité et l'authenticité qui caractérisent le mieux ce livre, tout est fluide, tout coule, des tranches de vie qui piquent souvent là où ça fait mal et quiconque peut finalement se reconnaître dans un des personnages proposés. Même si j'ai été séduite par l'ensemble de ce troisième tome, je n'ai pas trop accroché avec l'histoire de Cary GRANT, dont je ne suis pas du tout familière (j'ai des grosses lacunes en cinéma que je tente de combler). Tout comme les passages du bouquin écrit par Joséphine dans le premier tome, Une si humble reine, j'ai trouvé que les retranscriptions du carnet du petit jeune homme alourdissent l'ensemble, et s'il permettent à Joséphine de prendre un nouveau chemin de vie, ils auraient pu être plus concis. Quelques bémols par-ci, par-là, mais de façon générale, je salue le tour de force de l'auteur d'avoir tenu sur une telle longueur avec ses personnages, d'être restée cohérente au fil des tomes et d'avoir proposé des histoires aussi riches et travaillées. Si ce n'est pas déjà fait, je vous conseille de vite vous plonger dans cette saga !

Ma note : 3/5

Challenges :
Défi lecture 2020 : Consigne 40 - Livre dont le titre comporte un mot étranger - 35/100

mercredi 18 juillet 2018

Le château de ma mère - Marcel Pagnol

En résumé.

Les vacances dans les collines provençales se poursuivent pour Marcel et sa famille. Le petit garçon, lors d'une partie de chasse, fait la connaissance de celui qui va devenir son ami de toujours, Lili des Bellons, un nom rempli de soleil et de cigales. Les deux copains vont passer un été splendide, entre pose de pièges dans la garrigue et confessions pudiques. Mais pour Marcel, la rentrée des classes approche. C'est l'année du certificat d'étude, un passage obligatoire pour ce fils d'instituteur. En parallèle, le manque de la maison de vacances se fait sentir pendant les longs mois d'hiver où la famille n'a d'autre choix que de rester en ville. C'était sans compter la douce Augustine, la maman de Marcel, et Bouzigues, un ancien élève de Joseph, qui vont monter tout un stratagème pour rendre le trajet vers le lieu des tous les plaisirs moins contraignant et donc plus accessible - un trajet qui ne sera pas sans risque.

Mon avis.

Après avoir lu La gloire de mon père l'été dernier, je récidive cet été avec ce second tome de la saga Souvenirs d'enfance écrite par Marcel Pagnol. Je confirme mes impressions, ce sont des lectures idéales pour la période estivale, de quoi nous faire voyager jusqu'en Provence, les fesses bien accrochées à notre transat.

Après l'hommage rendu à son père dans le premier tome, le valeureux Joseph qui vient à bout des bartavelles, Marcel Pagnol vient dans ce second livre titiller notre cœur de guimauve en évoquant sa belle amitié avec le tout jeune Lili et l'audace de la jolie Augustine. Parce que ce livre est avant tout un hommage à sa mère, l'écriture y est sensible bien que nuancée d'orgueil. Il faut bien dire que notre petit Marcel, que l'on a connu tout émoustillé à l'idée d'accompagner ses aînés à la chasse grandit. C'est désormais à lui de faire ses preuves et de montrer qu'il n'est plus un jeune enfant. On le voit mûrir, se forger un caractère, oser se rebeller contre ses parents si doux et faire le fier devant le fameux Lili afin de lui prouver qu'il n'est pas qu'un gars de la ville à la tête bien faite. Ces démonstrations d'une force toute fragile sont touchantes car après les envolées lyriques, le soufflet ne tarde jamais à retomber et on côtoie de nouveau le petit garçon à l’innocence toute frêle. C'est pour se réalisme, cette simplicité dans la plume que j'aime les récits de Marcel Pagnol. Grâce à des mots à la fois très justes et très beaux, il sait décrire l'enfant qu'il a été, gorgé de naïveté et d'idéalisme, ce sentiment que l'on a quand on a à peine 10 ans et que l'on croit dur comme fer qu'on pourra révolutionner la face du monde. Son amitié avec Lili nous arracherait presque les larmes tellement elle est sincère et dépourvue d'artifices. On voit à quel point c'est dur pour eux de se montrer leurs sentiments tout en prenant garde à conserver la virilité des enfants qui deviennent des jeunes hommes.

Peut-être parce que c'est trop bien raconté, les pages se tournent à vitesse grand V et on arrive déjà à la fin alors qu'on pensait n'être qu'au début. Je me suis sentie un peu frustrée, j'aurais souhaité un peu plus de matière, plus de détails qui auraient fait tourné mon moulin à imagination. D'ailleurs, la seconde partie qui explique le titre et la couverture du livre arrive bien tardivement, à tel point que je me suis demandée à plusieurs reprises si le livre était bien conforme à l'adaptation cinématographique. Finalement, on y a droit, à ce trajet raccourci qui fait prendre des risques à notre famille pourtant à cheval sur les conventions. Cette partie est vite expédiée, ce qui est plutôt dommage vu qu'elle constitue le cœur du livre. J'aurais aimé que l'auteur s'y attarde davantage, qu'il prenne le temps de développer les personnages placés sur la route de ces parents si craintifs qui osent pour une fois contourner les règles. C'était aussi une occasion de varier le récit, de donner au lecteur plus de détails sur l'environnement de la villa de vacances, les chemins qui mènent à elle, les voisins, les moyens de transport de l'époque, même si l'on a déjà un aperçu. Je suis donc restée un peu sur ma faim, refermant le livre en me disant que même si ma lecture reste très agréable, il m'a manqué de la substance, du grain à moudre.

D'un coup d’œil, les plus, les moins.

+ La plume de Marcel Pagnol qui rend compte d'une époque remplie d'innocence et déjà révolue.
+ Ce livre est une ode à l'amitié enfantine.
+ L'hommage rendu à Augustine, la mère de Marcel.

- Bien trop court, j'aurais voulu plus à manger !
- Un déséquilibre au niveau des parties, la seconde étant un peu trop courte par rapport à son importance dans l'histoire. 

Dernières infos.

Le château de ma mère date de 1958 et compte 217 pages. Il fait suite à La gloire de mon père et est suivi du Temps des secrets et du Temps des amours. Il a été adapté au cinéma en 1990.

Ma note.

mardi 17 juillet 2018

Top Ten Tuesday n°2: 10 lectures de plage

Bonjour à tous !

(image provenant du Blog de Frogzine)                                      

C'est l'heure du Top Ten Tuesday !

Il s'agit d'un rendez-vous créé par The Broke and the Bookish et en ce moment repris par Frogzine dont voici le lien vers son blog: ici.

Le but de ce rendez-vous est très simple: répondre au thème donné chaque Mardi en citant 10 livres.

Cette semaine le thème est: 10 lectures de plage.

Voici 10 livres qui sont, à mon humble avis, idéaux pour la saison estivale, et donc pour la plage ! Je les ai sélectionnés soit parce que je les ai lus lors de précédents étés alors que je me grillais l'arrête prêt de l'océan, soit parce qu'ils sont sur ma PAL pour cet été, soit parce qu'ils se déroulent en été... J'espère que cette liste vous donnera quelques idées de lectures à emporter dans votre sac de plage !

(Vous pouvez accéder à mes chroniques en cliquant sur le titre du livre)

Michel BUSSI
Quoi de mieux qu'un bon policier sur le sable chaud ? Et en plus, celui-ci se passe sous le soleil de Corse... De quoi nous donner du frisson, du suspense, des paysages à couper le souffle. L'ami idéal pour un été réussi !

2. Le vestibule des causes perdues
Manon MOREAU
Un livre très sympa, rempli d'humanité qui croise plusieurs pèlerins sur le chemin de Compostelle. On voyage en restant sur son transat, sans ampoules ni sac de trois tonnes sur le dos, ce n'est pas formidable ?

3. L'été avant la guerre
Helen SIMONSON
Voici un livre que je n'ai pas encore eu l'occasion de lire. Il est dans ma PAL depuis l'été dernier et risque d'y rester jusqu'à l'été prochain, j'ai trop de lectures sur le feu pour le moment ! En tout cas, on y parle d'été et de Première Guerre Mondiale, pour les amateurs de bouquins historiques.

4. Agatha Raisin enquête : Vacances tous risques (tome 6)
M.C BEATON
Lui ne va pas tarder à se retrouver entre mes mains ! Notre héroïne part à la recherche de son ex-quasi-mari à Chypre, et bien sûr, il va y avoir du grabuge ! De quoi nous maintenir en haleine sous le parasol !

5. Le château de ma mère
Marcel PAGNOL
J'évoque ici Le château de ma mère car je viens de le finir, mais il y a aussi La gloire de mon père, Le temps des secrets ou encore Le temps des amours. Autant de lectures incontournables et remplies d'innocence qui nous conduisent tout droit en plein cœur de la Provence, sans l'étape TGV !

6. P.S : I love you
Cecelia AHERN
Entre deux trémoussages dans le nouveau maillot, on a bien besoin d'une lecture de filles, qui parle d'amour, de garçons, de glace, de copines et d'espoir. Ce n'est pas la lecture la plus joyeuse du genre mais c'est ce qui fait son originalité et on peut compter sur le plein de Vitamine D pour nous remonter le moral !

7. Les yeux jaunes des crocodiles
Katherine PANCOL
Je suis en train de relire ce livre (et sa suite) et je confirme, il est vraiment bien pour la saison estivale ! Les personnages sont parfois un peu caricaturaux, l'auteur n'hésite pas à opérer de longues digressions mais on se sent happés et on tourne les pages avec avidité.

8. Un été avec Victor Hugo
Guillaume GALLIENNE et Laura EL MAKKI
On redevient sérieux, et je vous offre de quoi frimer autour du barbecue ! Chaque été, France Inter propose une biographie d'un illustre bonhomme. Tout y passe : sa vie, son ouvre, ses tourments... On peut écouter la version audio sur le site de France Inter (ou télécharger les podcasts) ou on peut lire le bouquin tiré des émissions. Cet été, c'est Paul Valéry qui est à l'honneur. Les étés précédents, on a eu droit à Homère, Montaigne, Proust ou encore Baudelaire.

9. Le fil des souvenirs
Victoria HISLOP
Encore un qui fait partie de ma PAL de cet été. La couverture parle d'elle-même... L'été dernier, j'avais lu L'île des oubliés du même auteur. J'ai donc hâte de me plonger dans cette nouvelle lecture qui promet, elle aussi, un dépaysement spatial et temporel.

10. Les chroniques de San Francisco
Armistead MAUPIN
Le meilleur pour la fin ! Les chroniques de San Francisco ont rythmé l'été qui faisait la jonction entre la Première et la Terminale. Il faudrait que je relise cette saga qui m'avait complètement séduite à l'époque ! Vous n'aurez même plus envie de vous lever pour aller chercher une glace, tellement on est pris dans l'intrigue.

Un bel été à tous et lisez sans modération !

samedi 7 juillet 2018

P.S : I love you - Cecelia Ahern

En résumé.

Alors qu'ils filaient le parfait amour, qu'ils venaient de se dire oui et qu'ils envisageaient d'agrandir la famille, Gerry est foudroyé par une tumeur au cerveau, laissant Holly dans un chagrin immense. Elle qui n'osait plus quitter ce qui fut jadis leur nid d'amour, découvre un jour que Gerry lui a laissé dix lettres, à ouvrir en chaque début de mois. Ces surprises mensuelles vont certes l'aider à faire son deuil mais seront également difficiles à supporter car c'est accepter que Gerry renaisse le temps de quelques mots puis qu'il reparte dans les ténèbres. Le chemin vers la reconstruction est tortueux, semé de souvenirs à fois joyeux et douloureux, avec des creux où Holly a envie de tout abandonner et des hauts où elle reprend goût à la vie. Dans sa quête du bonheur, elle peut compter sur ses amis et sa famille qui lui prouveront que la vie n'est pas uniquement faite de moments malheureux.

Mon avis.

L'histoire de Holly et Gerry ne fut pas une découverte pour moi. Je me suis plongée dans ce livre après une semaine intense d'examens et j'avais besoin d'une lecture sûre, qui ne me promettrait pas de l'inédit mais qui m'offrirait un agréable moment, sans prise de tête. J'avais de bons souvenirs du film mettant en scène Hilary Swank - une comédie romantique qui remplit tous les critères : des larmes, des rires, du glamour et bien sûr de la tendresse, beaucoup de tendresse. Malheureusement, le livre n'est pas à la hauteur du film et il est assez différent en de nombreux points. J'aurais aimé faire l'inverse : découvrir le livre avant le film, mais fallait-il encore savoir qu'un livre existait...

Le thème central du livre est original et nous offre dès les premières pages du suspense : que peuvent bien contenir ces dix lettres ? Et est-ce qu'elles vont aider Holly à se remettre du départ de son mari ? C'est une façon d'aborder le deuil qui est intéressante et qui résonne en nous, comment réagirions-nous à la place de Holly ? On s'identifie très vite à elle et aux réactions qu'elle peut avoir, c'est un personnage qui nous procure immédiatement de la sympathie. Ce que j'ai bien aimé est que le chemin n'est pas tout tracé, c'est-à-dire que même au bout de quatre cent pages et un an plus tard, le bien-être n'est pas là. Malgré tout l'amour qui lui est apporté, elle ne parvient pas à aller mieux. En cela, le livre est très réaliste et pose de vrais questions sur le deuil, notamment ce que ressent la personne lorsqu'elle voit les gens de son entourage avoir des projets, avancer dans la vie, comment elle réagit face aux paroles bien-pensantes de l'entourage du style "la vie continue", quels mots employer pour décrire son malheur alors que les autres ne comprennent pas. Ces nombreux passages me font dire que ce livre n'appartient pas à la catégorie "feel-good book" ou "chick-lit" car ni le développement ni l'issue ne sont vraiment joyeux, même si certains épisodes peuvent nous faire sourire et on reste, dans le fond, dans une histoire d'amour.

Étant donné que ce livre n'appartient pas à ses catégories, j'aurais bien aimé qu'il soit encore plus fouillé et écrit avec plus de profondeur. Certains personnages, certaines situations sonnent creux. Même le personnage de Holly, s'il est attachant et émouvant, verse un peu dans la caricature : c'est une jeune fille qui a tout pour elle, une famille et des amis formidables, elle trouve du travail en un claquement de doigt, etc. La plume de l'auteur n'est malheureusement pas à la hauteur du thème qui aurait mérité encore plus de finesse et de subtilité dans l'écriture. Les moments où le chagrin de Holly est abordé sont redondants, ils reviennent comme une sorte de litanie insupportable et nous paraissent très longs. Je trouve que par rapport au film, le livre perd une certaine beauté et une certaine magie. Certaines scènes sont complètement omises dans le film et on comprend pourquoi. Il est donc arrivé au cours de ma lecture que je m'ennuie, trouvant quelques scènes inintéressantes ou quelques dialogues absolument insipides. Heureusement que l'ouverture du courrier en chaque début de mois donne un peu de rythme à l'intrigue. 

Pour conclure, je dirais que c'est une lecture en demie-teinte. Si le thème de l'histoire est intéressant et offre des pistes de réflexion, il aurait mérité un peu plus de rigueur, avec des personnages et des scènes plus travaillés. Néanmoins, je vous le conseille pour vos lectures estivales, aucune prise de tête garantie !

D'un coup d’œil, les plus, les moins. 

+ Thème original qui nous questionne sur le deuil.
+ Le rythme et le suspense apportés par les lettres écrites par Gerry.

- Des personnages et des scènes qui auraient mérité davantage de travail pour éviter de tomber dans la caricature ou la niaiserie. 
- Quelques redondances et longueurs.

 Dernières infos.

P.S : I love you a été publié en 2004 et compte 415 pages. Il a fait l'objet d'une adaptation au cinéma en 2007. 

Ma note.

jeudi 5 juillet 2018

Throwback Thursday - En plein vol

Bonjour à tous !

Le Throwback Thursday est un rendez-vous repris par Betty Rose Books sur son blog. Les consignes sont très simples: chaque Jeudi, nous devons proposer un livre en accord avec le thème que Betty Rose Books nous aura concocté. Le but est d'enrichir notre Wish List en découvrant le choix des autres Bloggeuses!

Je tiens à préciser que toutes les images liées au Throwback Thursday proviennent du blog de Betty Rose Books.
Cette semaine, le thème est En plein vol.

Pour l'occasion, voici le livre que j'ai choisi :

Constellation
Adrien Bosc

Me voilà de retour pour ce rendez-vous ! La fin d'année scolaire n'a pas été facile et ne m'a laissé aucun moment de répis pour pouvoir me faire plaisir sur ce blog. Dommage car nombreux étaient les thèmes qui me tentaient bien. Les vacances sont là, voilà un thème qui sent bon les départs et les découvertes en tout genre, je compte bien prendre ma revanche ! Je n'ai pas eu à chercher très longtemps aujourd'hui, ce livre m'est apparu comme une évidence. Je l'ai lu il y a un bon bout de temps, donc pardonnez-moi les souvenirs un peu flous...

En résumé : Nous sommes en 1949 à Paris et le nouvel avion d'Air France, le Constellation, prend son envol pour New-York. A bord, trente-sept passagers, dont Marcel Cerdan (boxeur et grand amour d'Edith Piaf) et Ginette Neveu (musicienne), pour les plus connus. Le lendemain du décollage, alors que l'appareil survole les Açores, les tours de contrôle ne reçoivent plus d'informations, il n'y aura aucun survivant. L'auteur retrace les causes qui ont pu conduire à ce tragique accident mais s'intéresse également au destin des passagers. Et si leur fin était programmée ce jour-là, dans ces conditions-là, avec ces gens-là ?

Mon avis : C'est mon amoureux qui m'a mis dans les mains ce livre. Le projet d'Adrien Bosc m'a immédiatement séduite car j'aime bien quand fiction et faits réels se croisent. Je trouvais la problématique de départ intéressante, à savoir établir des liens entre la mort de ces personnes qui ne se connaissaient pas avant de monter à bord de l'engin. Mes souvenirs de lecture sont trop lointains pour être précis mais je me souviens avoir aimé, même si le livre m'avait semblé technique alors que j'en attendais beaucoup d'émotion et d'humanité. La collecte des informations a dû être laborieuse pour nous offrir ce livre qui va davantage chercher dans le documentaire que dans le roman. Vous en parler aujourd'hui me donne envie de le relire pour rafraîchir ma mémoire !