jeudi 22 septembre 2016

L'homme au complet marron - Agatha Christie


Couverture L'Homme au complet marronEn résumé...

Anne Beddingfeld s'ennuie. La fille du célèbre scientifique spécialisé dans le paléolithique rêve d'aventures, de rencontres et d'amour. A la mort de son père, elle part vivre chez le notaire de ce dernier. Et tout va basculer. Alors qu'elle attend le métro, un homme tombe soudainement du quai et meurt, un médecin accourt vers le mort puis s'enfuit en laissant tomber le premier indice de ce qui n'est que le début d'une longue histoire... Au même moment, une jeune femme est assassinée dans une résidence appartenant à un membre du Parlement, Sir Eustace Pedler. Il n'en faut pas plus à notre enquêtrice en herbe pour se lancer dans une affaire de diamants volés qui, de fil en aiguille, la conduira jusqu'en Afrique du Sud, sur les traces d'un grand malfaiteur. Au cours de son voyage, elle croisera de nombreux personnages, tous plus suspects les uns que les autres...

Mon avis...

J'avais lu, il y a quelques années, Le Crime de l'Orient-Express dont je ne me rappelle plus du tout aujourd'hui (il va bientôt falloir que je le relise!). Mais je me souviens que j'avais bien aimé. Alors quand j'ai vu L'Homme au Complet Marron dans la bibliothèque d'une amie, je n'ai pas hésité une seule seconde, surtout que je me sentais d'humeur à lire du Agatha Christie.

A cause de mes journées bien chargées, je n'ai malheureusement pu lire ce livre que de façon morcelée: 5 minutes par ci dans les transports, une demie-heure par là avant de me coucher, parfois rien de toute la journée... Ces moments de lecture sporadiques ont eu pour effet de me me noyer quelque peu dans les méandres de cette enquête mouvementée. J'oubliais les événements, je perdais le fil de l'histoire et par conséquent, j'ai été obligée à plusieurs reprises de chercher sur la toile qui était qui, qui avait fait quoi, au risque de me spoiler un peu. Ces conditions de lecture ont un peu gâché mon plaisir, surtout qu'il ne faut pas en perdre une miette dans ce genre d'enquête!

Cependant, je note que le déroulement des faits est très bien ficelé, les pistes sont brouillées dès qu'on pense avoir trouvé le coupable et le suspense est ménagé jusqu'à la fin. Le nombre important des personnages m'a perdue plus d'une fois, surtout à la fin quand les révélations explosent de toute part. Mais ces derniers restent intéressants. On se rend finalement compte que beaucoup ont été placés tout au long de l'histoire pour emmêler les pensées du lecteur. Car oui, le dénouement est complexe... L'histoire s'écrit à quatre mains puisque nous avons le point de vue de Anne mais également celui de Sir Pedler, ce qui rajoute un petit quelque chose. De plus, l'histoire d'amour qui irrigue le livre entre deux des personnages rend l'intrigue agréable et doucereuse.

Je vous conseille ce policier d'Agatha Christie qui reste peu connu. Si vous avez du temps devant vous, il se lira très rapidement !

D'un coup d’œil, les plus, les moins...

+ Du suspense jusqu'à la fin!                      - Une histoire complexe
+ Une héroïne attachante                          - Des personnages vraiment nombreux
+ L'alternance entre deux points de vue     - Pas assez d'explications sur le déroulement des faits

Dernières infos...

L'Homme au complet marron a été publié en 1924 pour la version anglaise et 1930 pour la version française. Ce n'est que le quatrième roman de l'auteur! Il compte 251 pages.


vendredi 16 septembre 2016

Edimbourg Express (Les Chroniques d'Edimbourg, t. 2) - Alexander McCall Smith

Couverture Les Chroniques d'Edimbourg, intégrale, tomes 1, 2 & 3En résumé...

Dans ce deuxième tome des Chroniques d'Edimbourg, nous continuons de suivre les personnages découverts dans le tome précédent. Nous retrouvons le narcissique Bruce qui vient de se lancer dans son commerce de vin, le jeune Bertie qui essaie inlassablement de se libérer du joug maternel, Irene qui voit son fils s'envoler alors qu'elle est de plus en plus attirée par le Docteur Fairbairn, Matthew, notre galeriste qui est confronté à la nouvelle amie de son père et Pat dont les aventures sont beaucoup moins racontées que dans le tout premier tome. Aucun événement notable, si ce n'est le quotidien qui continue...

Mon avis...

J'ai peut-être trouvé ce deuxième tome un peu plus prenant que le premier. Mon personnage préféré, Bertie, est plus approfondi et j'aime bien suivre ses aventures. Et même si je continue de penser que cette lecture des Chroniques d’Edimbourg n'est pas transcendante, je me prends d'affection pour les divers protagonistes et je me plais à prendre part à leur quotidien. Cependant, certains passages trop longs et inintéressants gâchent la lecture. Je pense notamment aux pages qui retracent les mémoires de Ramsey Dunbarton, vraiment ennuyeuses, qui m'ont faite décrocher plus d'une fois. Les interventions d'Angus sont également inutiles et cassent un rythme qui commencerait à s'envoler. 

Un nouveau bilan plutôt mitigé donc. Mais je vais quand même persister dans ma lecture.

D'un coup d’œil, les plus, les moins...

+ Un livre sans prise de tête                                                 - Des digressions inutiles
+ Les personnages attachants                                              - Manque de rebondissements
                                                                                            - Pas vraiment d'intrigue

Dernières infos...

La version que j'ai lue fait toujours partie de ce pavé de 1113 pages qui réunit les trois premiers tomes des Chroniques. Edimbourg Express compte 367 pages et a été publié en 2009 pour la version française.

Retrouvez ma chronique du premier tome ici !



vendredi 9 septembre 2016

L'étranger - Albert Camus

Afficher l'image d'origineEn résumé... 

L'étranger s'ouvre sur le décès puis l'enterrement de la mère du protagoniste, Meursault. Après avoir assisté aux funérailles qu'il décrit d'une façon très détachée, ce dernier rentre à Alger où il tombe par hasard sur un amour d'enfance, Marie et tous deux se saisissent de cette rencontre pour se remettre ensemble. En parallèle, Meursault se retrouve mêlé aux histoires de son voisin qui a été brutal avec une de ses conquêtes et qui est désormais poursuivi par le frère de cette dernière. Lors d'une sortie à la plage et à cause d'un soleil aveuglant, notre personnage principal est amené à commettre un acte irréparable...

Mon avis...

La principale force de L'étranger est bien sûr son personnage principal: un homme simple, un anti-héros dépourvu d'empathie, étranger au monde et aux réalités, mais profondément honnête et sincère. Alors que beaucoup de lecteurs éprouvent de la sympathie pour lui, j'ai eu un peu de mal avec son caractère qui donne à l'histoire une atmosphère froide et plate (puisqu'il ne ressent pas de sentiments). Je ne me suis donc pas sentie coupable d'éprouver de l'affection pour cet homme qui n'en a pas pour les autres. Pourtant, je sais bien que le le personnage est volontairement vide pour que l'on s'identifie à lui et qu'on puisse saisir toute l'absurdité du monde qu'il regarde. Un absurde qui repose sur l'absence d'émotions et d'empathie de la part des autres, pas seulement de la part de l'étranger (à la toute fin, la justice ne cherche pas à comprendre le geste de Meursault, on le condamne sur le fait que la norme n'a pas été respectée et que lors de la mort de sa mère, il n'a pas éprouvé les bons sentiments et eu les bonnes réactions). Cela m'amène à la deuxième dimension de l'absurde: la nécessité de mettre en place des institutions pour pallier le manque d'empathie et d'humanisme - des règles qui, sans cette nécessité, sembleraient vide de sens. N'oublions pas que ce livre a été publié en pleine Seconde Guerre Mondiale, mais les idées de Camus sont encore d'actualité!

Si j'aime beaucoup les propositions philosophiques que nous fait notre prix Nobel de littérature, je ne suis pas arrivée à entrer complètement dans l'histoire de l'étranger. Le sens de l'oeuvre semble parfois m'échapper et je dois avouée que je suis un peu frustrée de ne pas saisir toutes les nuances de cet étranger...

Dernières infos...

L'étranger a été publié en 1942 et fait environ 180 pages (selon les éditions).

Le livre a été adapté au cinéma en 1967 par Luchino Visconti.

Si vous souhaitez avoir une analyse de qualité de cette oeuvre, je vous conseille vivement l'Alchimie d'un roman de Jean-Philippe Depotte dont voici le lien.

Challenge...

challenge-des-100-livres-chez-bianca
Cette lecture rentre en compte pour le challenge Les 100 livres à lire au moins une fois organisé par Bianca du blog Des livres, des livres dont voici le lien.