samedi 24 mars 2018

De la terre à la lune - Jules Verne

En résumé.

Faisons un voyage dans le temps et dans l'espace ! Nous sommes aux Etats-Unis, dans la deuxième moitié du XIXème siècle et la Guerre de Sécession (1861 - 1865) vient de s'achever. Le Gun Club, société regroupant des armateurs qui ont contribué à l'évolution de l’efficacité des armes américaines, notamment sur le volet de la balistique, est au chômage : la paix est revenue, plus besoin de canons ! C'est alors que le président, Barbicane est frappé d'une idée géniale. Puisque les progrès ont été considérables, pourquoi ne pas lancer un projectile sur la Lune ? Il n'en fallait pas plus pour déchaîner les foules, elles qui pensaient qu'un tel projet ne serait jamais possible. Mais ce n'est pas fini ! Alors que la construction du Columbiad (le fameux obus) est bientôt terminée, Michel Ardan, un explorateur au charisme extraordinaire, se porte volontaire pour monter à bord et être le premier homme à visiter la Lune. L'hystérie gagne le monde entier, jusqu'à l'embarquement puis le décollage.

Mon avis.

De Jules Verne, je ne connaissais pas grand chose avant de me plonger dans cette formidable aventure jusqu'à la Lune. Il y a quelques années, j'avais lu Le tour du monde en 80 jours dont je garde très peu de souvenirs. C'est une amie qui m'a prêté celui-ci et cela tombait plutôt bien car j'avais envie de redécouvrir l'univers si particulier de l'auteur depuis un petit moment.

Jules Verne, né dans le premier quart du XIXème siècle est célèbre pour être l'inventeur du roman scientifique. De la Terre à la Lune en est l'illustration parfaite. Lui qui était agent de change le jour, étudiait les sciences la nuit pour rendre ses écrits aussi réalistes que possible. En tant que lectrice qui fait autant preuve de culture scientifique qu'un têtard, je dois dire qu'on s'y voit, parmi tous ces gens qui pensent que le monde est en train de basculer parce que l'Homme a trouvé le moyen de défier les éléments physiques. La plume de Jules Verne est fabuleuse, elle nous entraîne, comme le ferait un journaliste, dans l'Histoire. Les différents tableaux défilent, tous plus réalistes les uns que les autres et on ne peut être qu'ébahi devant la capacité de l'auteur à être aussi visionnaire. Ce petit ouvrage témoigne de l'esprit de l'époque : la science va changer le monde et les hommes, la course aux progrès est lancée, désormais on ne loue plus le soldat qui tue ses congénères mais l'explorateur qui repousse les limites du possible. C'est aussi l'époque où les scientifiques ne mesurent pas les conséquences que vont avoir leurs inventions sur l'environnement. Il y a aussi cette idée que l'Homme est plus fort que la nature et qu'il peut abolir n'importe quelle contrainte, qu'elle soit spatiale ou temporelle.

Même si j'ai été convaincue par l'ensemble, je regrette les passages purement scientifiques qui sont à mon sens trop nombreux. Il y a quand même trois ou quatre chapitres qui se focalisent uniquement sur la construction de l'obus (les matériaux, la poudre qui va lui donner son impulsion, la construction du canon qui va envoyer dans l'espace le projectile). Les unités de mesure qui donnent leur précision à toutes ses considérations ne sont pas en kilomètres ni en kilogrammes mais en milles ou en lieues. Je sais bien que cela aurait été anachronique mais ce fut une autre des choses qui m'ont un peu refroidie. Heureusement, ces passages ne constituent pas l'intégralité du livre et on finit par suivre l'aventure dans son ensemble. Les passages concernant les querelles entre Barbicane et Nicholl, son rival, la façon dont ils ont réussi à lever des fonds pour financer l'entreprise ou encore le choix du territoire qui accueillera la construction de l'engin sont nettement plus intéressants et offrent une jolie représentation de ce qu'était la vie à cette époque.

Un classique que je recommande, même si certains passages paraissent ennuyeux ! Le talent de Jules Verne est à découvrir !

D'un coup d’œil, les plus, les moins.

+ Les dons de voyance de Jules Verne.
+ Les connaissances qu'il déploie - connaissances qu'il a développées en autodidacte - qui rendent cette aventure extrêmement réaliste.
+ Sa plume qui est très agréable et accessible (même si je doute qu'elle soit très adaptée pour des enfants).
+ Le thème du livre : quelle aventure !
+ En toile de fond, la fresque historique.

- Les passages purement scientifiques avec des unités de mesure qui ne permettent pas des représentations mentales

Dernières infos.

De la Terre à la Lune a été publié en 1865 et compte 247 pages. Il est suivi d'un deuxième tome, un peu moins connu qui s'intitule Autour de la Lune et paru en 1870.  

Ma note.

jeudi 15 mars 2018

Throwback Thursday - Famille

Bonjour à tous !

Le Throwback Thursday est un rendez-vous repris par Betty Rose Books sur son blog. Les consignes sont très simples: chaque Jeudi, nous devons proposer un livre en accord avec le thème que Betty Rose Books nous aura concocté. Le but est d'enrichir notre Wish List en découvrant le choix des autres Bloggeuses!

Je tiens à préciser que toutes les images liées au Throwback Thursday proviennent du blog de Betty Rose Books.
Cette semaine, le thème est Famille.

Pour l'occasion, voici le livre que j'ai choisi :

13 à table ! - 2016
Collectif
J'attendais ce thème avec impatience ! La famille est une source d'inspiration intarissable pour les écrivains. D'ailleurs, nombreuses sont les histoires construites autour d'un nœud familial. J'avais donc l'embarras du choix cette semaine mais celui qui me paraissait le plus pertinent est le 13 à table ! sorti en 2016. Peut-être connaissez-vous déjà le concept car on en voit la pub un peu partout dans les centres commerciaux ou dans les gares : les 13 à table !, publiés chaque année depuis 2015, sont un recueil de nouvelles écrites par des écrivains pour la plupart très connus et qui tournent toutes autour d'un thème qui varie selon les années. Si ces écrivains se réunissent, c'est pour la bonne cause ! 1 livre acheté = 4 repas distribués par les Restos du Cœur. L'occasion de faire plaisir et de se faire plaisir en retrouvant nos auteurs favoris !

En résumé : Si je vous présente le recueil de 2016 en particulier, c'est parce que le thème choisi pour celui-ci est les relations frères-sœurs. Les douze nouvelles donnent lieu à des histoires complètement différentes, des toutes douces aux plus coriaces. En général, ça suit le style habituel de l'écrivain. Si vous voulez avoir un aperçu de chaque nouvelle, je vous invite à jeter un coup d’œil à la chronique que j'ai écrite sur ce bouqin.

Mon avis : De façon générale, j'ai bien aimé l'ensemble. Evidemment, j'ai accroché sur certaines nouvelles, dont je me souviens encore d'ailleurs, alors que d'autres m'ont laissée un peu plus indifférentes. En tout cas, c'est amusant de voir qu'à partir d'un même thème, on a droit à des imaginaires extrêmement variés. C'est le genre de lecture parfaite pour les transports : un trajet, une histoire, pas la peine de se replonger dans ce qu'on a lu la veille au soir...

samedi 10 mars 2018

Un goût de cannelle et d'espoir - Sarah McCoy

En résumé.

Nous voici en Allemagne en 1944. La Seconde Guerre Mondiale est sur le point de s'achever mais les protagonistes de notre histoire ne le savent pas encore, alors il faut montrer patte blanche. Elsie, une jeune fille de 16 ans travaille aux côtés de ses parents dans la boulangerie familiale, alors que sa sœur les a quittés pour le Lebensborn (sorte de pouponnière nazie qui héberge les bébés aryens, destinés à un grand avenir au sein du Reich de par leurs caractéristiques physiques mais aussi leur ascendance). Un soir, alors qu'Elsie est invitée par son prétendant au bal de Noël du parti nazi, elle échappe de peu à un viol. Elle est sauvée de justesse par un enfant juif. Celui-ci, sans toit et destiné à partir pour les camps lui demande de l'héberger. Osera-t-elle prendre ce risque ?
Soixante ans plus tard, aux Etats-Unis, Elsie est patronne de sa propre boulangerie spécialisée dans les pâtisseries allemandes. Elle croise la route de Reba, journaliste pour la presse locale, venue l'interroger sur les préparatifs de Noël en Allemagne.

Mon avis.

J'ai souvent croisé ce livre sur la blogosphère, la plupart du temps accompagné d'éloges. Il n'y a qu'à voir la note que lui ont décernée 228 lecteurs sur Livraddict : 16.7 ! De façon générale, je ne raffole pas des livres historiques mais j'étais tout de même curieuse de découvrir celui-ci. Alors quand une amie a proposé de me le prêter, je n'ai pas pu refuser. Je suis ressortie de cette lecture avec un avis mitigé. Je suis contente de l'avoir lu et j'ai passé un agréable moment, sans pour autant être transcendé par ce que j'avais sous les yeux. Ici, je vous parle des points faibles du livre mais gardez à l'esprit qu'il a quand même un petit côté feel-good qui donne du baume au cœur.

La première impression que j'ai eue en tournant la dernière page est celle d'une lecture laborieuse. Trois semaines pour achever près de 500 pages ! Certes, avec la reprise de mes études, je n'ai plus beaucoup de temps pour lire mais tout de même, j'ai eu le sentiment d'une histoire interminable et longue à se mettre en place. Le livre alterne entre les chapitres consacrés à l'histoire d'Elsie pendant la Seconde Guerre Mondiale et ceux consacrés à Reba (et indirectement Elsie) dans les années 2000. Le procédé n'a rien d'original, souvent employé pour ce type de projet. Parfois c'est pertinent, parfois ça l'est moins, comme ici. Il n'y a pas véritablement de lien entre les deux histoires. Certes, on retrouve le personnage d'Elsie mais elle n'entretient que des liens superficiels avec Reba, contrairement à ce que laisse supposer l'auteur. Il n'y a pas vraiment d'échanges entre elles, on ne voit pas à quel moment les confidences prennent place et influencent Reba (qui dira à la fin du livre qu'Elsie occupe une place primordiale dans sa vie). Ainsi, il y a comme un décalage entre ce que le lecteur ressent et ce qu'il est censé ressentir. Par ailleurs, je n'ai pas vraiment compris l'intérêt de l'histoire de Reba, personnage niais et pas très intéressant qui n'apporte pas de plus-value à l'intrigue globale. Il pourrait y avoir des points communs entre les deux femmes (leur doutes quant à leur vie sentimentale, des dilemmes auxquels elles doivent faire face) mais ils sont maladroits et peu évidents. 

En fait, le problème majeur de ce livre est la multiplicité des sujets traités. L'auteur a voulu se lancer sur plusieurs pistes de narration sans en approfondir aucune. Pour vous donner une idée, sont abordés la question du Lebensborn, la protection d'un enfant juif lorsqu'on est allemand et que l'on adhère au projet du Reich, la question de la place de la femme dans ce type de régime (viol, mariage arrangé, avortement), la culpabilité qu'un soldat ressent lorsqu'il tue un de ses congénères, la difficulté d'être policier aux frontières et de briser les espoirs des migrants mexicains, le fait d'être végétarien, l'alcoolisme et la dépression d'un père et il me semble que j'en oublie. Toutes ces thèmes sont intéressants mais ils ne peuvent pas être traités de façon superficielle et au détour de quelques lignes. J'aurais donc aimé que l'histoire d'Elsie étant jeune - la partie la plus pertinente - fasse l'objet de plus de profondeur et de réalisme, de rigueur historique, sans tomber dans le versant larmoyant. L'auteur aurait, par exemple, pu davantage développer la cachette de Tobias qui est présentée par la quatrième de couverture comme étant le fait majeur du livre alors qu'il n'occupe qu'une place restreinte dans celui-ci.

Que ce compte-rendu ne vous détourne pas de cette lecture ! L'histoire reste en elle-même agréable, même si certains aspects auraient pu être élagués alors que d'autres auraient pu être approfondis.

D'un coup d’œil, les plus, les moins.

+ L'ensemble des chapitres concernant Elsie qui reste un personnage auquel on s'attache.
+ L'aspect sensoriel : on s'imagine facilement dans la boulangerie familiale, immergée dans les odeurs gourmandes, admirant les petits pains savoureux et entendant la clochette retentir à chaque fois qu'un client passe la porte.
+ Un petit côté feel-good qui fait que la lecture reste agréable.

- Trop long.
- L'histoire de Reba est superflue et n'apporte rien à l'histoire.
- Le manque de profondeur de certains passages.

Dernières infos.

Un goût de cannelle et d'espoir a été publié en 2013 pour la version française et compte 491 pages.

Ma note.

dimanche 4 mars 2018

L'adversaire - Emmanuel Carrère

En résumé.


Nous sommes en Janvier 1993, Jean-Claude Romand tue froidement sa femme, ses deux enfants puis ses parents. Il tente ensuite de mettre le feu à sa maison, dans laquelle reposaient toujours les corps de sa famille, et avale plusieurs médicaments pour en finir à son tour. Seulement, les agents municipaux venus ramasser les ordures remarquent que la maison est en train de prendre feu et appellent les pompiers qui réussiront à sauver l'auteur des divers crimes. Ce dernier n'échappe pas à la prison. Ces faits sont le dénouement dramatique de 18 ans de mensonges pendant lesquels Jean-Claude Romand a fait croire à son entourage qu'il était médecin à l'Organisation Mondiale de la Santé, alors qu'il parcourait les aires d'autoroute et les forêts pendant ses journées de travail imaginées, tout en abusant de la confiance de ses proches pour les extorquer. Des mensonges qui avaient pris une telle ampleur que la seule issue possible était la mort.

Mon avis.

C'est une amie qui m'a mise en présence de ce livre et je l'en remercie vivement car j'ai apprécié la découverte, à la fois de l'histoire et de l'auteur. A la lecture du résumé, on peut facilement imaginer qu'on a affaire à une intrigue bien ficelée, bien construite et dont l'issue aurait mal tournée. Malheureusement, Emmanuel Carrère n'est pas l'auteur d'une fiction mais retrace ici un fait divers qui a défrayé la chronique à l'époque. Son projet est de rendre compte de ce drame tout en essayant d'imaginer les pensées de ce père de famille, capable de la pire des horreurs. Ainsi, la lecture est difficile à chroniquer car évidemment qu'on ne peut pas entrer en empathie avec le protagoniste de cette histoire macabre. Cependant, il y a deux choses à distinguer : les faits (ce qu'il s'est passé) du récit (comment l'auteur s'y est pris pour relater ces mêmes faits). C'est sur ce second point que vont porter mes ressentis.

Comme il l'écrit lui-même à plusieurs reprises, l'auteur tient une place particulière dans ce genre d'exercice. Emmanuel Carrère est entré en relation avec son personnage principal grâce aux courriers et au procès auquel il a assisté. Il lui a fallu sept ans pour réussir à coucher sur le papier ses impressions mais aussi pour parvenir à se situer par rapport à son désir d'écrire sur cette histoire. Cela peut en effet paraître un peu macabre, surtout que son intérêt pour Jean-Claude Romand contribue à l'inscrire dans les mémoires et le conforte dans son narcissisme. Il a donc abordé le sujet avec beaucoup de pincettes et il a su mettre de la distance entre son objet d'étude et lui. Il joue en quelque sorte le rôle du chirurgien qui autopsie son patient afin de trouver quels sont les  dysfonctionnements qui ont causé sa mort. Son point de vue tend à l'objectivité, même si on a comme l'impression qu'il finit par ressentir un certain attachement à Jean-Claude Romand, le rendant parfois victime au lieu de bourreau. Il faut dire qu'il a été victime de ses propres affabulations et on referme le livre sans véritablement savoir ce qui a pu déclencher en lui le tout premier mensonge, celui qui a enclenché la tombée des dominos. Lui-même ne le sait pas. J'ai trouvé que cette dimension d'analyse n'a pas été suffisamment exploitée. Finalement et bien que chaque élément soit replacé dans son contexte, on reste davantage sur du factuel, à savoir le déroulé des faits dans le temps que sur une analyse fine du caractère du meurtrier. C'est ce qui m'a manqué pour avoir un coup de cœur.

La plume de l'auteur est en revanche plus efficace quant il s'agit de romancer ou de thrilleriser l'intriguer. Même si on sent bien son point de vue qui apparaît souvent derrière le "je", on se croirait dans de la fiction tellement le rythme est prenant et l'écriture fluide, empreinte d'un lexique formel sans tomber dans le jargonneux. Il a fait en sorte qu'on se retrouve face à de vrais personnages, avec de vrais descriptions et mus par de vrais tourments, ce qui les rend attachants. Si cette affaire est si connue, c'est d'ailleurs parce qu'elle va chercher des choses bien cachées en nous. Bien qu'on sache déjà la fin avant de commencer le livre, on sent quand même une tension, un suspense qui nous conduisent à tourner les pages. Nous aussi, nous avons le même projet que l'auteur : nous avons envie de comprendre. J'ai été séduite par cette deuxième dimension du roman qui est celle du passage à l'écrit et à la narration des événements.

Si cette affaire vous interpelle, je vous conseille d'étancher votre curiosité avec ce livre, qui risque de ne pas vous combler sur le plan de l'analyse mais qui est bien écrit et construit !

D'un coup d’œil, les plus, les moins.

+ Le projet de l'auteur : partir d'un fait divers dramatique pour essayer de l'imaginer, de le comprendre et de le décrire.
+ La sincérité de l'auteur qui prend le soin d'expliquer la genèse du projet.
+ La description des faits réels nous entraîne sur le terrain de la fiction, avec de véritables péripéties et de véritables personnages.

- Manque d'analyse sur le personnage, la situation.

Dernières infos.

L'adversaire a été publié en 2000 et compte 220 pages.

Si vous souhaitez en savoir plus sur cette affaire, voici quelques références :
* L'adversaire est aussi un film, réalisé par Nicole Garcia et sorti en 2002 avec Daniel Auteuil, Géraldine Pailhas, Emmanuelle Devos et François Cluzet.
* Un second film, L'emploi du temps, est inspiré de l'histoire de Jean-Claude Romand et est sorti en 2001.
* Un épisode de Faites entrer l'accusé consacré à Jean-Claude Romand : https://www.youtube.com/watch?v=DN7IGyNmp4I
* Un épisode d'Affaires Sensibles sur France Inter - Six jours avec Jean-Claude Romand : https://www.franceinter.fr/emissions/affaires-sensibles/affaires-sensibles-18-septembre-2014

Ma note

dimanche 18 février 2018

Les chroniques de Narnia - C.S Lewis

Vous trouverez sur cette page le résumé et mon avis pour chaque tome des chroniques de Narnia. J'ai décidé de les regrouper sur une seule et même page pour plus de clarté mais aussi parce que certains commentaires risquent d'être redondants d'un tome à l'autre. Bonne lecture !

Nous y sommes ! Depuis le temps que j'avais envie de lire ces chroniques qui ont fait l'objet de multiples adaptations dont cinématographiques ! Elles seraient trop longues à recenser ici, c'est la raison pour laquelle je vous encourage vivement à aller chez Wikipédia si vous souhaitez en savoir plus. Sachez tout de même, avant de commencer, que Les chroniques de Narnia (vous trouverez également l'appellation Monde de Narnia) ont été publiées entre 1950 et 1956, dans le désordre, donc fiez-vous aux numéros des tomes et non aux dates de publications. Les sept tomes de cette saga s'adressent plutôt à un public en début d'adolescence (pour être précise) mais comme pour beaucoup de romans jeunesse, elles peuvent faire l'objet de multiples interprétations. Chaque tome fait environ 200 pages.

Tome 1 : Le neveu du magicien

En résumé : Polly, une petite fille habitant Londres, fait un beau jour la rencontre de son nouveau voisin, Digory. Ce dernier vient d'emménager chez son oncle et sa tante car sa mère est souffrante. Un après-midi, alors qu'ils exploraient les trésors de leurs maisons, les enfants atterrissent dans l'atelier secret de l'oncle. Celui-ci, un peu magicien sur les bords, leur propose de passer deux bagues à leur doigt qui les envoient en plein milieu d'une forêt dans laquelle se trouvent plusieurs mares. Les enfants s'aperçoivent rapidement qu'un saut dans chaque mare renvoie à des mondes inconnus différents. Dans le premier monde qu'ils visitent, ils font la connaissance d'une sorcière dont ils ne vont plus pouvoir se débarrasser. Elle les suit dans un autre monde, le monde de Narnia, terre neuve qui est en pleine création lorsqu'ils y arrivent. Les premiers animaux apparaissent, les premiers reliefs, les premiers arbres poussent dont un pommier un peu particulier dont le fruit pourrait à la fois guérir la mère de Digory et sauver le monde de Narnia des maléfices de la sorcière.

Mon avis : Il faut bien dire que j'ai eu un peu de mal à entrer dans l'histoire, principalement à cause du style d'écriture (ou de la traduction). C.S Lewis n'encombre pas ses premières pages de détails. On va à l'essentiel et l'essentiel, c'est le basculement des deux enfants dans les mondes parallèles qui sont, cette fois-ci décrits avec précision. Nous assistons à la genèse du Monde de Narnia qui nous donne cette curieuse impression de déjà-vu. Mais oui, la dernière fois, c'était où ? ... Ah, dans la Bible ! Eh oui, les références religieuses sont très nombreuses : la création des diverses espèces qui peuplent le monde, le bien et le mal, le pêché, les choix cornéliens... Cela ne m'a pas dérangé. J'ai fait abstraction des références bibliques et je me suis laissée emporter par mon imagination, qui a été facilitée par les nombreuses et très agréables illustrations qui émaillent le livre (je ne sais pas si elles sont présentes dans toutes les éditions). Une lecture plutôt plaisante dont on sent qu'elle ne date pas d'hier mais qui reste intéressante au niveau de l'imaginaire qu'elle propose et des références qui en disent long sur la pensée de l'auteur.

Ma note : 3/5

Tome 2 : L'armoire magique

En résumé : Pendant la Seconde Guerre Mondiale, quatre enfants londoniens prénommés Edmund, Lucy, Peter et Susan sont envoyés à la campagne chez un vieux professeur pour échapper aux raids aériens. Alors qu'ils jouent à cache-cache, la petite dernière se dissimule dans une armoire. En s'enfonçant dans les manteaux de fourrure, elle finit par se retrouver au milieu d'une forêt enneigée, accueillie par un faune. Elle ne le sait pas encore mais elle vient de mettre un pied dans le Monde de Narnia, un pays peuplé par des animaux et des créatures magiques, avec à sa tête depuis quelques temps une effroyable sorcière.

Mon avis : Il ne faut pas perdre de vue que l'ordre des tomes présenté ici ne correspond pas à leur ordre de publication. Ainsi L'amoire magique fut le tout premier tome publié. C'est la raison pour laquelle il est très facile à comprendre, même si on n'a pas lu Le neveu du magicien. Dans ce deuxième tome ou premier, selon le point de référence, le Monde de Narnia est déjà constitué et l'objectif va être de le délivrer de l'emprise de la sorcière. J'ai été plutôt satisfaite de ma lecture. La morale émaille le récit, via notamment les décisions qu'ont à prendre les personnages, confrontés au Bien et au Mal. Le lion, Aslan peut être vu comme un dieu ou comme le Christ venu pour guider le peuple en faisant preuve d'abnégation. On retrouve également la notion de pêché, au travers du personnage d'Edmund dont la gourmandise va le corrompre.  Les créatures mythologiques (le faune par exemple) sont aussi présentes. Il s'agit donc d'un roman jeunesse qui ne manque pas d'aventures fantastiques mais qui prend ses racines dans les histoires de la genèse de l'humanité (Bible, mythologie). Comme pour le premier tome, j'ai trouvé que le début est très rapide, l'idée étant de consacrer le plus de pages possible aux péripéties dans le Monde de Narnia. L'auteur ne s'attarde pas sur la description des enfants mais plutôt sur leur rôle au sein de la société de Narnia et leurs choix présentés comme moraux ou amoraux. Sans aller aussi loin, ce deuxième tome réserve bien des surprises et nous donne, à nous aussi, l'envie de rejoindre l'armée d'Aslan pour combattre la sorcière !

Ma note : 3/5

Tome 3 : Le cheval et son écuyer

En résumé : Shasta est un jeune habitant du pays de Calormen, région au Sud du pays de Narnia. Il vit avec son père adoptif, un pêcheur qui n'a pas pour qualité la tendresse (c'est un euphémisme). Un soir, un homme à cheval frappe à leur porte car il souhaite acheter Shasta et faire de lui un esclave. Ce dernier, ayant entendu la conversation, décide de s'enfuir vers le pays de Narnia avec le cheval capable de parler, Bree. En route, ils rencontrent Aravis, une jeune fille qui tente désespérément d'échapper à un mariage que son père souhaite lui imposer avec un prince des contrées avoisinantes. Elle est aussi accompagnée dans sa fuite par une jument douée de parole, Hwin. Les quatre protagonistes décident de faire chemin ensemble jusqu'à Narnia, un chemin semé d'embûches...

Mon avis : Ce tome est parmi les derniers à avoir été publiés. Il nous permet d'envisager ce qu'il y a au-delà des frontières du pays de Narnia. On croise les personnages de Lucy, Edmund, Peter et Susan mais de façon très rapide car ils ne sont pas au cœur de l'histoire. Dans l'ensemble, j'ai plutôt apprécié ce dépaysement. J'ai surtout pris du plaisir à imaginer les scènes et les différents décors traversés par les quatre compères. Je n'ai pas eu de difficulté à créer un univers très coloré, rempli d'une fantaisie toute réaliste. La seule chose qui m'a un peu gênée est la profusion de noms, que ce soit de personnages ou de lieux. Très vite, je me suis sentie perdue et très vite je n'ai plus compris qui était qui, qui allait où, qui faisait quoi, où se situait telle ou telle ville ou pays. J'étais donc obligée de régulièrement aller sur Internet pour éclaircir ces zones d'ombre afin de comprendre la suite de l'histoire. Mais peut-être que ce désagrément de lecteur tient au fait que je n'ai pas lu le livre d'une traite et que j'avais la journée pour oublier ce que j'avais lu la veille avant de m'y replonger le soir. Dans tous les cas, l'ensemble reste de qualité, même si je pense avoir quand même préféré les deux premiers tomes (ça se joue à un cheveu, à un bulbe de poil je dirais même).

Ma note : 3/5

Tome 4 : Le prince Caspian

En résumé : Lucy, Susan, Edmund et Peter sont sur le point d'entamer une nouvelle année scolaire. Alors qu'ils attendent sagement leur train, ils sont mystérieusement happés dans le monde sur lequel ils ont régné pendant plusieurs années, le monde de Narnia. Si pour eux seulement un an s'est écoulé depuis qu'ils ont retrouvé leur "vraie vie", à Narnia des siècles ont passé et les quatre frères et sœurs restent bouche bée devant les changements colossaux opérés dans le royaume, à commencer par leur château, inhabité, qui tombe en ruines, les animaux qui ont perdu leur don de parole et les créatures magiques qui ne sont plus vraiment les bienvenues. La faute aux Telmarins, pirates qui ont envahi les terres de Narnia et qui sont dirigés par le roi Miraz qui a volé le trône à son neveu, le Prince Caspian, digne héritier de la dynastie fondée par Lucy, Edmund, Peter et Susan. Les quatre enfants parviendront-ils à redonner le pouvoir au Prince Caspian, libérant ainsi les habitants de Narnia du joug des Telmarins ?

Mon avis : Si l'on regarde l'ordre de publication des différents tomes du Monde de Narnia, celui-ci est le deuxième à avoir été publié, juste après l'Armoire magique, ce qui est plutôt logique étant donné que l'on retrouve Edmund, Peter, Lucy et Susan pour de nouvelles aventures. Si j'avais bien apprécié le premier épisode les mettant en scène, j'ai eu un peu plus de mal à rentrer dans celui-ci. Je n'accuse pas entièrement C.S Lewis car en ce moment j'ai l'esprit plutôt bien occupé, ce qui m'empêche de m'immerger complètement dans mes lectures. Quoiqu'il en soit, j'ai trouvé l'histoire plutôt longue à se mettre en place, même si j'ai apprécié dans l'ensemble les tout premiers chapitres consacrés à la description des changements survenus à Narnia et des événements qui en sont à l'origine. Pour autant, la place qu'occupe la mise en place du décor et de l'intrigue est disproportionnée par rapport à la description de la bataille finale, objet du livre et pourtant balayée assez rapidement. Même si j'ai été contente de retrouver les quatre protagonistes auxquels nous sommes habitués depuis le premier tome, je ne me suis pas vraiment attachée aux nouveaux personnages, pour l'essentiel des créatures magiques, non pas parce qu'ils ne sont pas sympathiques mais parce que je ne parvenais pas à entrer dans l'histoire. J'ai d'ailleurs fini par me perdre au milieu de tous ces individus et tous ces rebondissements, je ne savais plus qui faisait quoi, qui était du côté de qui, etc, ce qui est bien embêtant quand il s'agit de comprendre une bataille. Voilà un bilan mi-figue-mi-raisin, le tome que j'ai le moins apprécié depuis le début mais que je vous rassure, cela est très certainement dû à mon état pendant la lecture qu'à l'histoire en elle-même. Quoique, j'ai lu à plusieurs reprises des avis plutôt mitigés chez mes camarades blogueurs...

Ma note : 3/5

Tome 5 : L'Odyssée du Passeur d'Aurore

En résumé : Edmund et Lucy sont bien embêtés : ils doivent aller passer leurs vacances chez leur oncle et leur tante, parents de leur terreur de cousin, Eustache. Alors qu'ils admirent un étrange tableau dans une des pièces de la maison, ils voient ce dernier peu à peu s'animer. En quelques minutes, les voilà tous les trois projetés dans le cadre, en pleine mer. Ils seront recueillis par le Prince Caspian qui se trouve à bord du Passeur d'Aurore, un navire qui vogue vers l'Est du pays de Narnia. Le jeune roi, accompagné de son fidèle équipage (dont Ripitchip, la souris parlante, fait partie), est bien déterminé à retrouver les sept seigneurs qui ont été expulsés des terres de Narnia par son oncle, le roi Miraz lorsque celui-ci régnait sur son royaume. Une motivation secondaire l'anime : mettre les pieds sur les mystérieuses contrées appartenant à Aslan. Les jeunes aventuriers sont alors précipités dans une expédition haute en couleurs, et en dangers.

Mon avis : Cinquième tome des Chroniques de Narnia mais troisième dans l'ordre de publication. A la lecture du résumé, vous aurez très certainement compris pourquoi. On retrouve en effet le Prince Caspian qui a été déclaré roi de Narnia dans le tome précédent et on peut difficilement entrer dans L'Odyssée du Passeur d'Aurore si on ne connaît pas le début de l'histoire, à savoir la disparition forcée des sept seigneurs. Contrairement à ma lecture précédente, je me suis sentie vraiment dans l'histoire, j'ai bien fait attention à situer les lieux et à retenir les nombreux personnages. Il faut dire que les péripéties sont nombreuses et on peut être très vite tenté de perdre le fil. Le livre fourmille d'idées, et de bonnes idées. Pour autant, on reste dans quelque chose de superficiel. Chaque épreuve est rapidement évacuée. Nos personnages sont à peine en difficulté qu'Aslan est déjà là, prêt à les aider. Normalement, il devrait être la dernière roue de secours, et on aimerait que les personnages galèrent davantage, pour créer un peu plus de suspense ! Mais non, le Monde de Narnia est bien le Monde des Bisounours. C'est dommage car sinon, on se laisse volontiers emporter dans l'épopée du Passeur d'Aurore, les univers se succédant, variant les univers (même si on reste dans des paysages insulaires) et les personnages. D'ailleurs, je pense que C.S Lewis n'est pas allé chercher l'inspiration très loin... Le titre parle de lui-même : les références à l'Odyssée d'Homère sont nombreuses. Le Prince Caspian est une sorte d'Ulysse revisité mais quand même très proche du modèle initial. Les références à la religion sont encore nombreuses, surtout lors du dénouement, où on a carrément droit à une apparition divine. Je ne vous cache pas que cette fin un peu... inattendue m'a laissée perplexe. De même, l'auteur nous égrène, comme le Petit Poucet, des cailloux de morale, par ci, par là. Je pense notamment au chapitre consacré à Eustache, trop arrogant pour ne pas être puni. Dans l'ensemble, un tome sympathique, rythmé mais trop superficiel pour me convaincre totalement.

Ma note : 3/5


Tome 6 : Le fauteuil d'argent

En résumé : Eustache (le cousin de Lucy, Edmund, Peter et Susan) et Jill, son amie, ont la vie dure à l'école expérimentale. Les voilà poursuivis par des camarades de classe qui veulent les brutaliser. La seule façon d'y échapper pour Eustache est d'implorer Aslan, le lion qui règne sur le pays de Narnia, pour les faire basculer dans son monde. Ni une ni deux, son vœu est exaucé et nos deux compères se retrouvent sur les terres narniennes. Aussitôt, une mission leur est confiée : retrouver le prince Rilian, unique successeur du Roi Caspian qui est maintenant très âgé. Son fils a été enlevé il y a quelques temps par un mystérieux serpent, ou plutôt une sorcière à la robe verte.

Mon avis : Le fauteuil d'argent est l'avant-dernier tome des Chroniques de Narnia, bien que quatrième dans l'ordre de publication. J'ai trouvé que l'intrigue était assez semblable à celle du tome précédent. Bien que les raisons du départ soient différentes, les personnages sont investis d'une mission et pour la mener à bien ils vont devoir franchir un certain nombre d'obstacles, qui peuvent être des personnages ayant des pouvoirs magiques, des reliefs particuliers ou encore leur propre caractère. Une fois de plus, j'ai bien accroché à l'univers proposé par l'auteur que j'ai trouvé original et fourmillant de bonne idées. J'ai surtout bien aimé le passage où les protagonistes sont chez les gentils géants (qui se révèlent être plutôt méchants). C'est un des rares chapitres où je me suis projetée sans grande difficulté. Sinon, je n'arrêtais pas de décrocher. Malgré toute la bonne volonté du monde, j'ai toujours autant de peine à accrocher aux événements racontés. Si le cadre de l'intrigue n'est pas en cause, c'est peut-être la narration des faits qui me pose problème. Comme pour les autres tomes, on reste sur du superficiel, les péripéties sont tracées à grands traits et on n'a pas suffisamment de temps pour s'attacher aux personnages. Et même si on avait plus de temps, je ne suis pas sûre que ça les rendrait plus sympathiques. Tout comme pour le précédent tome, la fin est étrange. Je n'en saisis pas bien l'intérêt et je la trouve inadaptée par rapport au reste de l'histoire. C'est encore une fois l'occasion de placer une référence religieuse, avec Aslan qui passe pour le Dieu suprême. Certains voient dans les Chroniques de Narnia des éléments de racisme, de sexisme ou d'apologie du christianisme. Il me semble que ma lecture du monde de Narnia est si peu profonde que je ne parviens pas à voir tous ces signes (sauf pour la religion, quand c'est trop criant). C'est dommage, j'ai l'impression de passer à côté de quelque chose, de ne retenir que le superficiel, sans avoir la capacité de lire entre les lignes.

Ma note : 3/5


Tome 7 : La dernière bataille

En résumé : Tout en haut d'une colline du monde de Narnia, il se passe des choses étranges entre un singe et un âne. Le singe, animal roublard demande à son acolyte plutôt naïf, l'âne, de revêtir la peau d'un lion mort dans les parages. Le costume est tellement réaliste que les Narniens sont formels : Aslan, dieu du monde de Narnia est de retour. Seulement, le singe a vu l'affaire encore plus loin et vend les habitants de Narnia aux Calormènes, sous l'ordre, paraît-il, d'Aslan qui s'est alors transformé en véritable dictateur. Pris de panique par ce coup d'état improbable, le roi narnien de l'époque, Tirian, appelle au secours les enfants qui ont à plusieurs reprises sauver ce monde fantastique de la destruction. Jill et Eustache arrivent donc sur leur terrain. Malgré leur bonne volonté, la situation est tellement grave que son issue ne peut être que fatale.

Mon avis : Ma dernière lecture des Chroniques de Narnia remonte déjà à deux ans. Bien que j'aie oublié la plupart des événements racontés dans les six premiers tomes, je ne souhaitais pas rester sur un goût d'inachevé et voulais à tout prix finir cette saga qui ne m'aura décidément pas beaucoup marquée. J'ai donc attendu sagement mes vacances d'hiver pour me lancer dans ce dernier tome car j'ai toujours besoin de beaucoup d'attention pour suivre ces histoires que j'ai beaucoup de mal à comprendre. Cette dernière lecture n'a pas dérogé à la règle. J'ai apprécié les débuts du livre, avec cette supercherie très vraisemblable et qui vient bousculer l'ordre établi sur Narnia d'une façon plutôt surprenante. L'arrivée des enfants reste un passage incontournable dans tous les tomes de cette série et est plutôt bien amenée. En revanche, j'ai complètement décroché vers la fin du bouquin, lorsqu'est annoncée la fin du monde de Narnia et le passage dans une nouvelle dimension. La référence à l'allégorie de la caverne développée par Platon est trés marquée et c'est sur celle-ci que reposerait le monde de Narnia (avec quelques éléments bibliques, ne l'oublions pas). Pour autant, je n'ai rien compris de ce qui s'est passé pour les personnages ni du message qu'a souhaité faire passer C.S LEWIS. Je m'en suis voulu d'avoir oublié ce pan de la philosophie qui m'a été enseigné au lycée et en même temps, je n'ai pas eu envie de faire des recherches pour creuser le sujet, toute à ma frustration de refermer ce livre en ayant eu le sentiment d'être complétement passée à côté de cette oeuvre incontournable. Si ce livre se destine à un jeune public, je trouve quand même que cette fin est inadaptée et compliquée à comprendre pour des enfants, même si on ne s'intéresse qu'aux faits, en laissant de côté le message. Ceux-ci sont mal expliqués, contrairement aux débuts qui sont tout à fait mis à portée pour des jeunes enfants. Je clos donc cet article avec une déception affirmée, mais avec l'espoir toutefois qu'un jour quelqu'un pourra m'expliquer tous ces messages que j'ai pas su voir.

Ma note : 3/5

Challenges :
Défi lecture 2020 : Consigne 15 - Livre contenant quelques illustrations.
Les 100 livres à lire au moins une fois (13/100)

jeudi 15 février 2018

Throwback Thursday - Les histoires d'amour...

Bonjour à tous !

Le Throwback Thursday est un rendez-vous repris par Betty Rose Books sur son blog. Les consignes sont très simples: chaque Jeudi, nous devons proposer un livre en accord avec le thème que Betty Rose Books nous aura concocté. Le but est d'enrichir notre Wish List en découvrant le choix des autres Bloggeuses!

Je tiens à préciser que toutes les images liées au Throwback Thursday proviennent du blog de Betty Rose Books.
Cette semaine, le thème est Les histoires d'amour...

Pour l'occasion, voici le livre que j'ai choisi :

Un jour
David Nicholls
Saint-Valentin oblige, on ne pouvait pas passer à côté des histoires d'amour cette semaine ! Je dois avouée que je ne suis pas une assidue de cette fête qui me paraît bien trop commerciale. Nous ne la fêtons pas vraiment avec mon chéri. On ne s'offre pas de cadeaux mais on en profite plutôt pour s'accorder des moments qui sortent de la routine comme une après-midi dans un spa ou quelques jours en montagne... En tout cas, cette fête à la mérite de nous faire parler d'amouuuur, sujet de prédilection de la littérature. Pour la peine, voici un livre que j'ai vraiment beaucoup aimé alors que je partais avec des a-priori négatifs. 

En résumé : Emma et Dexter passe une nuit ensemble le 15 Juillet 1988, alors qu'ils viennent de recevoir leur diplôme universitaire. Ayant des caractères très différents, ils se séparent et vont suivre chacun des chemins bien différents. Néanmoins, tous les 15 Juillet, ils s'écrivent et échangent sur ce que sont devenues leurs vies. D'année en année, ils ne vont cesser de se chercher, de s'aimer, de se détester jusqu'au jour où ils vont comprendre qu'ils ne sont heureux que lorsqu'ils sont ensemble.

Mon avis : Quand je me suis lancée dans cette histoire, je craignais qu'elle prenne un virage un peu trop gnagnan, remplie de guimauve à la violette et de petits écureuils en tutu. J'ai donc été surprise de voir que ce n'était pas le cas. Le procédé est intéressant car on voit nos protagonistes évoluer. On s'attache rapidement à eux, on se sent concernés par leur histoire et on espère juste qu'ils vont finir par voir l'évidence. La fin est inattendue, c'est d'ailleurs elle qui donne tout le sel au livre. Je dois avouer qu'il m'a été très difficile de retenir mes larmes...

dimanche 11 février 2018

13 à table ! (2016) - Collectif

En résumé.

Chaque année, et ce depuis 2015, 13 (ou un peu moins selon les années) grands noms de la littérature contemporaine mettent leur plume au service des Restos du Cœur. Le recueil de nouvelles, portant toujours sur un thème bien précis - frère et sœur pour cette année - est vendu au prix de 5 €, ce qui permet d'offrir 4 repas. L'occasion de faire plaisir mais aussi de se faire plaisir.

Mon avis.

Ah ces 13 à table !, on en voit la pub un peu partout dans les gares en ce moment ! Celui de cette année me fait bien de l’œil car le thème est l'amitié. Mais avant d'aller courir l'acheter en librairie, j'ai d'abord lu celui de 2016 sur lequel j'étais tombée il y a quelques temps alors que je fouinais dans une boîte à livre. La nouvelle n'est pas un exercice facile, car elle est doit être percutante pour marquer le lecteur, rapide dans son incipit pour que l'on s'attache aux personnages et que l'on entre vite dans l'histoire, tout en nous donnant l'impression que c'était assez afin qu'on ne se sente pas frustré quand arrive la fin. De façon générale, je suis plutôt satisfaite de ma lecture, certaines nouvelles ayant davantage retenu mon attention que d'autres. Au-delà du fait que j'ai découvert de nouvelles plumes, ce que j'ai le plus apprécié est de voir à quel point les auteurs peuvent écrire des récits complètement différents à partir d'une même consigne. Voici un rapide aperçu pour chaque nouvelle : 

* Françoise BOURDIN - Cent balles : comme quoi, on a beau avoir de l'argent, ce n'est pas comme ça que l'on achète l'amour d'un fils. C'est en quelques mots la morale de cette nouvelle qui peine à entrer en profondeur et qui n'a pas laissé beaucoup de traces dans ma mémoire.

* Michel BUSSI - La seconde morte : la jalousie entre deux sœurs peut être destructrice, quand l'une ne parvient pas à s'affirmer face au charisme de l'autre. Même si j'ai éprouvé du plaisir à lire les premières pages, je n'ai absolument rien compris au dénouement. Si quelqu'un peut m'expliquer, je suis preneuse ! Et en écrivant ces quelques lignes, j'ai peut-être eu le déclic...

* Maxime CHATTAM - Ceci est mon corps, ceci est mon pêché : un thriller qui ne fait que quelques pages et qui pourtant fait froid dans le dos. L'atmosphère tellement oppressante et l'horreur décrite font que je ne vais pas oublier cette nouvelle de sitôt.

* Stéphane DE GROODT - Frères Coen : beaucoup trop de jeux de mots à mon goût. Je n'avais pas envie de faire l'effort de les comprendre alors j'ai lu ces quelques pages de façon superficielle, sans en retirer grand chose, même pas un sourire...

* François D'EPENOUX - La main sur le cœur : un dénouement inattendu et rocambolesque qui confère de l'émotion à cette nouvelle autour des liens familiaux qui se délitent au fil du temps et des événements. 

* Karine GIEBEL - Aleyna : très certainement la nouvelle la plus poignante de ce recueil, celle qui remporte tous les suffrages. Cruelle de part ce qu'elle dénonce, à savoir le poids des traditions dans certaines familles mais aussi cruelle de part les actes retranscrits dans ces quelques pages.

* Douglas KENNEDY - Tu peux tout me dire : la preuve que certains membres de la famille peuvent être capables des pires trahisons. Une nouvelle que j'ai apprécié pendant ma lecture mais dont il ne reste pas grand chose quelques jours après...

* Alexandra LAPIERRE - Fils unique : alors qu'on parle de frères et sœurs depuis le début, il fallait quand même qu'il y en ait un qui soit fils unique et qui rêve d'une grande fratrie ! Un récit qui apporte fraîcheur et un peu d'humour en ce milieu de course. 

* Agnès LEDIG - Karen et moi : quand une relation amicale devient aussi forte qu'une relation de frère à sœur. Une jolie histoire toute en finesse et délicatesse.

* Nadine MONFILS - La robe bleue : une histoire que j'ai trouvée bouleversante, tant par la vie de la gérante de ce bar PMU qui rêve d'autre chose que par le dénouement atroce. Une nouvelle au réalisme très touchant.

* Romain PUERTOLAS - Le premier Rom sur la Lune : l'intrigue, plutôt drôle au premier abord, est en fait une satyre sociale habilement amenée par son auteur. Beaucoup de vérités en peu de lignes.

* Bernard WERBER - Jumeaux, trop jumeaux : eh oui, il fallait bien évoquer la gémellité ! Une nouvelle que j'ai d'abord trouvée tirée par les cheveux et puis finalement, je me dis qu'elle est le témoin de certaines dérives de la science aujourd'hui qui cherche à voir dans nos moindres faits et gestes de la rationalité et de l'explicable.

D'un coup d’œil, les plus, les moins.

+ Une bonne action !
+ Permet de découvrir de nouveaux auteurs.
+ Intéressant de voir les différentes interprétations des auteurs à partir d'une même consigne.

- Inégalité de qualité entre les différentes nouvelles : certaines sont plus marquantes que d'autres.

Dernières infos.

Cette version de 13 à table ! a été publié en 2016 et compte 283 pages.

Ma note.