lundi 25 octobre 2021

Les folles enquêtes de Magritte et Georgette - Nadine Monfils

Tome 1 : Nom d'une pipe !

En résumé :
Le célèbre peintre belge René MAGRITTE est troublé par une jeune femme en robe fleurie qu'il croise à un arrêt de tram. A tel point troublé qu'il en parle à sa tendre et espiègle épouse Georgette puis en dresse un portrait sur une de ses toiles. Quelques jours plus tard, c'est avec un vif étonnement qu'il apprend l'assassinat de cette jeune femme, dont la vie était plutôt banale. Mariée à un homme sans grand intérêt, menant un quotidien routinier mais rêvant d'une vie plus enthousiasmante, elle s'était laissée séduire par de mystérieuses lettres envoyées par un admirateur secret. MAGRITTE et sa femme, bouleversés par la nouvelle, et par la prémonition du peintre qui l'avait peinte à côté de son propre corps pour symboliser une mort imminente, décident d'enquêter. Ils ne sont pas au bout de leurs surprises, puisque d'autres meurtres suivront, les victimes étant toujours des jeunes femmes ayant reçu des déclarations d'amour enflammées dans des enveloppes bleutées. Le couple excentrique pourra compter sur la gouaille de l'artiste, la perspicacité de Georgette et quelques relations avec la police bruxelloise.

Mon avis : Cela n'aura échappé à personne, le "cosy mystery" est partout sur les étals des librairies. Ces romans policiers aux meurtres édulcorés et à l'ambiance cocooning connaissent un certain succès depuis la publication des Agatha Raisin en français. Depuis, chaque auteur rivalise d'ingéniosité pour se faire une place dans l'ensemble des séries proposées. Après Agatha Raisin, Hamisch Macbeth, Marie-Antoinette (pour Frédéric LENORMAND), voici venu René MAGRITTE à la tête d'un cosy mystery à la sauce belge. C'est mon amoureux qui m'a fait découvrir ce premier tome. Je n'avais initialement pas prévu de me lancer dans ces nouvelles lectures, car toujours un peu déçue par le style littéraire des cosy mystery qui laisse en général à désirer, et par la résolution des meurtres qui est la plupart du temps prévisible dès les premiers chapitres. Néanmoins, j'ai été agréablement surprise avec ces enquêtes de MAGRITTE et Georgette qui changent un peu de l'ordinaire. D'abord, on se retrouve à Bruxelles et l'ambiance estaminet, bière et bâtiments typiques des Flandres est agréable. Ensuite, MAGRITTE est un personnage qui a du charisme et une gouaille qui le rend unique. Le personnage de Georgette, sa femme, est également bien travaillé, elle est attachante et très réaliste. D'une façon générale, on est complètement immergé dans leur quotidien qui paraît très authentique et qui doit être le fruit de nombreuses recherches effectuées par l'auteur. C'est d'ailleurs une des forces de ce roman, les nombreuses références aux tableaux de l'artiste, et à la culture belge, comme l'introduction du personnage de BREL. C'est peut-être parfois un peu trop pour moi, faire revivre toutes ces célébrités et leur prêter des vies fantasmées par l'auteur mais je dois dire que c'est quand même bien fait. L'intrigue policière en elle-même est bien menée et réfléchie. Elle prend le temps de se développer et les mystères sont progressivement dévoilés. Il n'y a pas une quantité trop importante de personnages. Malgré ma lecture fractionnée, je suis parvenue à me repérer dans l'histoire et c'est vraiment appréciable car ce n'est pas le cas avec tous les livres dont je dois parfois relire quelques chapitres pour me replonger dans l'histoire. En somme, ce premier tome des aventures de MAGRITTE et Georgette fut une belle découverte, c'est un cosy mystery travaillé, et qui change un peu des ambiances très british, en proposant un humour et une simplicité typiquement belges.

Ma note : 3/5.

Challenges :
* Défi lecture 2021 : Consigne 67 - Un livre d'une autrice blonde - 39/100
En 2021... Je voyage : Belgique (+ 15 points)

Tome 2 : A Knokke-le-Zoute !

En résumé :
 René et Georgette MAGRITTE décident de prendre du bon temps à Knokke-le-Zoute, station balnéaire huppée de la côte belge. Il faut dire que le peintre y a ses entrées puisque ses œuvres décorent le casino de la ville. A peine s'installent-ils dans leur hôtel qu'ils sont déjà dérangés par leur voisin de table, un homme plutôt affable qui n'hésite pas à leur faire part de la disparition inquiétante de sa femme Daisy Fox. Les choses s'accélèrent lorsque Jackie, la chienne du couple, découvre le lendemain ce même homme raide mort sur la plage. Si la police conclut à un fâcheux accident et classe l'affaire sans suite, Georgette et René y voient un meurtre. Qui pouvait bien en vouloir à cet homme ? Où est passée Daisy Fox ? Entre deux balades en cuistax, le couple décide de mener l'enquête.

Mon avis : Enthousiasmée l'année dernière par la lecture du premier tome de cette nouvelle série de cosy mystery, j'ai souhaité me plonger dans le second tome, et ainsi prolonger l'esprit des vacances. Je ne saurais pas vraiment expliquer pourquoi, peut-être que je n'étais pas disponible pour cette lecture, mais la magie n'a pas opéré une seconde fois pour moi. Pourtant, le côté positif reste la découverte de la culture belge. Les paysages, la gastronomie, l'art, les expressions populaires, Nadine MONFILS peuple son roman d'anecdotes typiquement belges. C'est clairement la plus-value de cette série qui au-delà du divertissement, nous amène vraiment à la découverte d'un pays, de ses habitants et de ses façons de vivre. La contrepartie est que c'est parfois un petit peu trop dans la caricature. Par exemple, l'auteur fait revivre Hergé et propose plusieurs personnages qui ont des ressemblances avec ceux développés dans les aventures de Tintin : la grand-mère de Daisy qui s'apparente à la Castafiore et le majordome Nestor. Comme dans le premier tome avec Brel, je ne suis pas vraiment adepte de ces résurrections de personnages célèbres. Même si ça part d'un bon sentiment, je trouve que c'est un peu surfait que de réinventer l'histoire en faisant se rencontrer des personnes qui ne se sont jamais croisées, même si elles ont pu s'exprimer les unes sur les autres. De même, les chapitres (très courts) purement consacrés à Magritte m'ont paru longuets. C'est tout à son honneur, l'auteur se sert de l'intrigue pour expliquer quelques uns de ses tableaux et n'hésite pas à rappeler sa façon de concevoir la peinture, sa vie auprès de Georgette. Pour saisir toute la portée de ces passages, il faudrait faire quelques recherches à côte, et avoir les peintures sous les yeux, ce que j'ai eu la flemme de faire. Quand on est en train de lire, on n'a pas forcément envie de s'interrompre toutes les deux minutes pour chercher des compléments d'information. J'ai donc carrément décroché lors de certains passages. Quant à l'enquête, rien de bien révolutionnaire non plus. C'est le genre d'intrigue qu'on a pu lire des dizaines de fois dans ce type de bouquin. C'est à la fois agréable car on passe un bon moment et en même temps, c'est le genre d'histoire qu'on aura vite fait d'oublier. Dans ce second tome, j'ai en revanche apprécié les échanges entre Magritte et Georgette qui sont empreints d'humour, et l'attitude casanière de Magritte qui n'aime pas les enfants sur la plage (comme moi) et les voisins trop bruyants (comme moi). En somme, une lecture mitigée, qui m'a fait voyager sur une côte belge très typique, mais qui contient aussi quelques longueurs et dont l'enquête aurait pu être davantage complexifiée.

Ma note : 3/5.

Challenges :
Défi lecture 2022 : Consigne 15 - Titre avec un nom de ville  - 34/100

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