samedi 30 janvier 2021

Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire - Jonas Jonasson

En résumé.

Allan Karlsson s'apprête à fêter ses 100 ans auprès de Sœur Alice et de ses congénères de la maison de retraite de Malmköping, petite ville de Suède. Seulement, quand on connaît le passé du centenaire, artificier de métier, et qui a côtoyé les plus grands du siècle dernier, on ne peut pas imaginer que ce dernier se laisse juste offrir quelques bougies, une orange et un baiser sur la joue. Pour rester fidèle à sa trajectoire de vie qui ne fut qu'aventures rocambolesques, le plus vieux des pensionnaires de la ville décide de s'enfuir par la fenêtre. Chaussé de ses charentaises, il traverse les petites ruelles, se dirigeant tout droit vers la gare, finit par voler la valise d'un brigand puis prend le bus vers une destination inconnue. Sur sa route, il croisera un autre malfrat, une rouquine qui jure et qui a volé un éléphant, le vendeur de hot-dogs le plus savant au monde et aura à ses trousses une bande de gangsters ainsi que la police. Qui a dit que les aventures étaient terminées passés 100 ans ?

Mon avis.

J'avais lu ce livre pour la première fois peu après sa sortie, au début des années 2010. Si mes souvenirs sont bons, il avait eu beaucoup de succès à l'époque et j'ai l'impression, peut-être erronée, qu'il a lancé cette mode des livres aux titres à rallonge. Je me souviens d'une lecture agréable mais pas très marquante, si bien que 10 ans après, j'ai eu l'impression de découvrir complètement cette histoire dont j'avais tout oublié.

Pour ma relecture, je reste sur cette impression d'une lecture agréable, mais sans plus. Il faut savoir que c'est une histoire surréaliste, autant pour les faits présents que pour les faits passés. Le récit oscille entre ces deux périodes, le passé d'Allan Karlsson et son présent, sa fuite vers une destination inconnue. Il y a tout de même un déséquilibre dans ce partage des époques, j'ai trouvé que le récit de sa vie passée était trop imposant, ou alors c'est parce que je me suis ennuyée durant ces chapitres. Je n'ai vraiment pas adhéré à ces coups du destin qui l'ont propulsé à la table des plus grands dirigeants politiques, Staline, Churchill, Mao, et qui ont fait de lui un acteur majeur bien qu'anonyme de l'arrivée de la bombe nucléaire, le rendant responsable des rebondissements qui ont jalonné la guerre froide. Même si cela reste cohérent avec la volonté de l'auteur de mettre en avant ces "effets papillons", ces petits rien qui déclenchent finalement des tempêtes, je trouve que ces parties assez historiques quand même sont en décalage avec ce qui est attendu lorsqu'on lit le titre et la quatrième de couverture. J'ai donc eu le sentiment de passages très longs à passer et assez rébarbatifs.

J'ai davantage été séduite par la narration des dernières aventures du papy. On reste sur la même idée, à savoir qu'un petit acte peut déclencher une série d'événements tous plus absurdes les uns que les autres. Allan Karlsson est présenté comme un personnage plein de candeur et de joie de vivre, un peu benêt parfois, qui ne voit le mal nulle part, qui ne s'alarme jamais et pour qui il y a toujours une solution à tout. Malgré tout ce qu'il peut provoquer sur son passage, je trouve que c'est quand même un personnage un peu plat, on est finalement plus amené à s'intéresser aux conséquences de ses actes qu'au bonhomme qui en est à l'origine. Sa fuite reste complètement loufoque, et nous fait découvrir toute une galerie de personnages tout aussi surréalistes. J'ai bien aimé l'histoire de Benny, ce vendeur de hot-dogs qui a suivi plein de cursus d'études sans acquérir un seul diplôme, pour conserver un héritage justement conditionné par l'obtention d'un diplôme. La conclusion de toutes ces histoires est à l'image de tout ce qui précède, un peu barrée, mais pourquoi pas après tout...

Une lecture qu'il faut prendre au troisième degré, un petit moment de pause dans des lectures plus sérieuses. J'en ressors avec un avis assez mitigé, vraiment ennuyée par les passages sur la vie passée d'Allan Karlsson, mais amusée par sa fuite de la maison de retraite et par les événements qui en découlent. En tout cas, c'est certain que je ne le relierai pas une troisième fois !
Dernières infos.

Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire a été publié en 2011 pour la version française et compte 453 pages. Il a été porté à l'écran en 2014 par Felix Herngren (Suède).

Ma note.
Challenges.

* Défi lecture 2021 : Consigne 90 - Un livre qui mentionne un personnage politique - 2/100
En 2021... Je voyage : Suède (+ 25 points)

2 commentaires:

  1. J'avais voulu le lire et le côté loufoque m'avait dérangé, mais j'étais plus jeune... peut-être que si je le tente cette fois ?
    J'étais persuadée que "Le fakir dans l'armoire Ikea" avait lancé la mode des titres à rallonge. Enfin... pas synonyme de qualité il semble. Ou alors peut-être que c'est "Le cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates" ? Débat sans fin ;)

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    1. Exact ! Je n'avais pas pensé au "Cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates", qui est visiblement sorti en 2008. C'est vrai que ces bouquins aux titres à rallonge me laissent souvent perplexes. Celui-ci est un peu tiré par les cheveux. Tu peux le retenter pour te faire un avis. Ce n'est pas LA lecture du siècle, elle se range plutôt du côté des livres divertissants et pas prise de tête.

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